Maurice Kamto et les démarches isolées : Une stratégie politique à bout de souffle

Alors que le Conseil Constitutionnel vient d’accuser réception d’une nouvelle requête du Professeur Maurice Kamto, ancien candidat à la présidentielle et président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), les critiques fusent contre sa stratégie politique jugée isolée et contre-productive.

Dans un récépissé daté du 14 juillet 2025, le Secrétariat général du Conseil Constitutionnel a confirmé l’enregistrement de la requête de Kamto, en vertu de la loi régissant l’institution. Pourtant, loin de calmer les esprits, cette démarche administrative relance le débat sur l’efficacité des actions solitaires face à un système souvent décrit comme inflexible.

« STOP AUX DÉMARCHES ISOLÉES DU PROFESSEUR MAURICE KAMTO QUI N’ONT JAMAIS PORTÉ DE RÉSULTATS POSITIFS », tonne le Dr Jean Crépin Soter Nyamsi, figure intellectuelle et politique. « Sérieusement, le Président du MRC commence à me tendre les nerfs. Au lieu de travailler collectivement, il est toujours dans une logique d’isolement et de personnalisation du combat politique », assène-t-il.

Pour de nombreux observateurs, cette nouvelle initiative du leader du MRC s’inscrit dans une tendance inquiétante : celle de privilégier les recours juridiques et les prises de position individuelles au détriment d’une coalition unie de l’opposition. « À quoi riment ces correspondances adressées à un système qui, depuis 43 ans, est accusé de ne pas respecter les règles du jeu démocratique ? », interroge Nyamsi.

Certains craignent que ces actions ne servent qu’à entretenir une illusion de lutte, sans impact tangible sur le terrain. « Espérons que le Professeur Kamto ne joue pas avec notre intelligence. Chaque démarche isolée après la convocation du corps électoral est perçue comme malsaine, voire hypocrite », poursuit le Dr Nyamsi.

La question centrale reste : quelle stratégie peut réellement faire bouger les lignes dans un contexte politique camerounais marqué par un pouvoir en place depuis des décennies ? Pour les détracteurs de Kamto, la réponse est claire : l’union. « Au lieu de chercher à se positionner comme le meneur incontesté, il devrait œuvrer à solidifier l’opposition. Le peuple aspire à une coalition forte, pas à des egos surdimensionnés ».

Le message est on ne peut plus clair : « Professeur Maurice Kamto, il faut arrêter immédiatement ces actions isolées. Le peuple n’est pas prêt à sacrifier sept nouvelles années dans des luttes stériles ». La pression monte pour que l’opposition camerounaise trouve enfin un langage commun, loin des calculs individuels.