Une nouvelle controverse implique Samuel Eto'o, président de la Fédération camerounaise de football. Accusé d'avoir agressé physiquement Gilbert Baongla, qui se présente comme le fils du président Paul Biya, dans le salon VIP de l'aéroport de Douala, l'ancien international voit son entourage démentir formellement ces allégations.
Les réseaux sociaux camerounais s'embrasent depuis ce 16 juillet autour d'une supposée altercation entre Samuel Eto'o et Georges Gilbert Baongla à l'aéroport international de Douala. Une affaire qui illustre une fois de plus les tensions qui entourent le président de la Fédération camerounaise de football.
Un texte attribué à Georges Gilbert Baongla, qui revendique sa filiation avec le président Paul Biya, décrit une agression physique dans le salon VIP de l'aéroport. Selon cette version, Samuel Eto'o, accompagné d'un certain Christian présenté comme son "garçon de course", aurait agressé Baongla "sous le regard du commissaire Eyong" et des employés des Aéroports du Cameroun.
Le texte, largement diffusé sur les réseaux sociaux, évoque des "caméras de surveillance" qui auraient enregistré l'incident, présentant Samuel Eto'o comme "pris dans sa propre nasse". Cette version dramatise l'événement en parlant d'une "agression" documentée et archivée.
Richard Naha, proche collaborateur de Samuel Eto'o, a rapidement réagi pour rétablir les faits. Dans une déclaration détaillée, il dément catégoriquement toute bagarre physique entre les deux hommes.
Selon Naha, l'incident s'est limité à un échange verbal tendu. Gilbert Baongla, arrivé de Yaoundé, et Samuel Eto'o, en partance vers l'Afrique de l'Ouest, se sont croisés dans le salon VIP. Lorsque Eto'o a approché poliment Baongla, ce dernier l'aurait traité de "voleur" en affirmant qu'il "partira en prison".
"Samuel Eto'o de répondre 'Grand frère je ne suis pas encore en prison'", rapporte Naha, qui précise que l'altercation s'est arrêtée à cet échange verbal, sans aucune violence physique.
Richard Naha va plus loin dans ses révélations, décrivant Gilbert Baongla comme "un personnage méprisant vis-à-vis des employés des Aéroports du Cameroun". Il affirme que Baongla est "constamment interpellé par des hôtesses de l'aéroport car il refuse de payer les taxes aéroportuaires arguant qu'il est le fils du chef de l'État et qu'il ne paye rien".
Cette description suggère un comportement récurrent de la part de Baongla, qui utiliserait sa prétendue filiation présidentielle pour échapper aux obligations communes.
Selon l'entourage d'Eto'o, la publication du texte accusateur constituerait une tentative de chantage. Naha affirme que Baongla aurait lui-même rédigé le texte viral "pour faire du chantage à Samuel Eto'o", une stratégie qu'il qualifie de "peine perdue".
Cette accusation soulève des questions sur les motivations réelles derrière cette polémique et sur l'utilisation des réseaux sociaux pour manipuler l'opinion publique.
Cette nouvelle affaire s'inscrit dans une série de polémiques qui entourent Samuel Eto'o depuis sa prise de fonction à la tête de la Fédération camerounaise de football. L'ancien buteur des Lions Indomptables fait régulièrement l'objet d'attaques et de rumeurs, certaines fondées, d'autres manifestement infondées.
La récurrence de ces controverses interroge sur les tensions qui entourent sa gestion de la fédération et sur les résistances qu'il rencontre dans l'exercice de ses fonctions.
Cette affaire illustre les défis de la communication à l'ère des réseaux sociaux, où une accusation peut se propager rapidement avant qu'un démenti puisse être apporté. L'entourage d'Eto'o a réagi promptement, mais les dégâts en termes d'image peuvent déjà être considérables.
La stratégie de transparence adoptée par Richard Naha, qui détaille précisément les faits tout en révélant des informations sur le comportement de Baongla, constitue une riposte offensive qui vise à retourner la situation.
L'affaire soulève également des interrogations sur l'identité réelle de Georges Gilbert Baongla et sur la véracité de ses revendications de filiation présidentielle. Aucune confirmation officielle n'a jamais été apportée concernant cette prétendue paternité, ce qui fragilise la crédibilité de ses accusations.
Cette polémique révèle les zones d'ombre qui entourent certains personnages gravitant dans l'entourage du pouvoir camerounais, utilisant des liens familiaux non vérifiés pour asseoir leur influence.
Au final, cette affaire illustre les tensions qui traversent l'élite camerounaise et les méthodes parfois douteuses utilisées pour régler des comptes personnels dans l'espace public.