Ils ont prédit qu'il ne pouvait pas être candidat pour la présidentielle de 2025, parce qu'il a boycotté les élections municipales et législatives. Mais Kamto a déjoué tous les pronostics les plus logiques des juristes du régime Biya.
Dans une tribune publiée par Gaston NTOUBA ESSOMÈ, le Libre penseur, esprit curieux et plume affranchie, démontre comment le stratège Kamto a vaincu tous les juristes du régime.
"Il n’y avait, en réalité, aucune obligation juridique pour Maurice Kamto de démissionner du MRC afin d’être investi par un autre parti, conformément aux articles 3(4) de la loi de 1990 sur les partis politiques et 121(2) du Code électoral.
Mais le professeur Kamto, fidèle à sa réputation de juriste stratège, vient de surprendre tout le monde: sa démission du MRC est actée depuis le 25 juin 2025, bien avant la polémique actuelle.
Un coup de maître, qui coupe court à tous les procès d’intention et démontre une nouvelle fois son avance tactique.
1. Une démission non obligatoire, mais préventive
Selon les textes, l’investiture n’équivaut pas à une adhésion, et rien n’imposait à Kamto de quitter le MRC pour être candidat sous la bannière du MANIDEM.
Pourtant, il a anticipé les accusations de «double appartenance » en déposant discrètement sa lettre de démission, ce qui ferme définitivement la porte aux contestations de mauvaise foi.
2. Le maestro du droit
Loin de tout improviser, Kamto démontre qu’il connaît mieux les règles du jeu que ceux qui les brandissent contre lui.
En rendant publique cette démission au moment opportun, il désarme le régime qui tentait de préparer l’opinion à un rejet administratif de sa candidature.
Le juriste ne se contente pas d’être dans le droit, il crée l’effet de surprise, comme il l’avait déjà fait avec son boycott stratégique de 2020.
3. MANIDEM : la discrétion patriotique
Les dirigeants du MANIDEM méritent un hommage. Leur silence médiatique, loin des polémiques et des shows politiques, témoigne d’un patriotisme rare : ils ont préféré aider à garantir la participation d’un candidat majeur, plutôt que d’agiter leur drapeau pour grappiller des projecteurs.
Cette posture, dans un contexte d’exclusion programmée, est un geste républicain.
4. Les détracteurs à court d’arguments
Que vont-ils inventer maintenant ?
Après avoir crié à la fraude, puis à la double appartenance, ils découvrent que Kamto a anticipé chaque coup.
La jurisprudence d’Akere Muna et Cabral Libii en 2018 avait déjà montré que l’investiture d’un citoyen par un parti tiers n’impliquait pas son adhésion. Le prof Kamto, lui, va encore plus loin: il dépose une démission non obligatoire, juste pour clore le débat.
5. Le message politique
Avec ce geste, Kamto dit deux choses :
•« Vous ne me prendrez pas au piège de vos procédures tordues. »
•« Je suis prêt à jouer avec des règles claires, pas des pièges. »
Et ce coup, préparé dans le silence, rebat les cartes de 2025. Le régime et certains opposants voient leur argumentaire s’effondrer.
Conclusion
Maurice Kamto a une nouvelle fois démontré que la stratégie n’est pas dans le bruit, mais dans la rigueur, l’anticipation et la finesse.
Il n’était pas obligé de démissionner. Il l’a fait pour couper court à toute polémique, avec un sens du timing qui force le respect.
En face, il ne reste plus qu’une question : qui pourra encore inventer un prétexte pour écarter un candidat aussi préparé ?
Kamto ne répond pas aux pièges par des cris, mais par des coups d’avance.
TROIS - ZÉRO".