Les Alliances politiques de Paul Biya : un système à bout de souffle

La candidature de Paul Biya pour un huitième mandat présidentiel met en lumière les faiblesses d'un système politique basé sur des alliances fragiles. Selon des révélations exclusives de Jeune Afrique, ces alliances, autrefois solides, montrent des signes évidents d'effritement.

Paul Biya a toujours su s'entourer de fidèles alliés pour maintenir son pouvoir. Cependant, les récentes défections de ministres clés, tels qu'Issa Tchiroma Bakary et Bello Bouba Maïgari, révèlent une crise profonde au sein de la majorité présidentielle. Ces défections, rapportées en exclusivité par Jeune Afrique, sont le signe d'un mécontentement croissant au sein du parti au pouvoir.

Les tentatives infructueuses de ces ministres pour rencontrer Paul Biya avant leur départ illustrent un problème plus large : l'isolement croissant du président. Selon des sources internes, Paul Biya, de plus en plus retiré dans son village de Mvomeka'a, délègue de plus en plus de responsabilités à son cercle restreint, ce qui alimente les frustrations au sein du parti.

Jeune Afrique a appris que plusieurs autres figures importantes du RDPC envisagent de quitter le parti si des réformes internes ne sont pas mises en place rapidement. Ces réformes incluent une plus grande transparence dans la gestion du parti et une consultation plus large des membres avant les décisions majeures.

Alors que Paul Biya se lance dans une nouvelle campagne présidentielle, les défis internes au sein de son parti pourraient bien compromettre ses chances de victoire. Les prochains mois seront déterminants pour comprendre si le système politique camerounais peut survivre à ces tensions internes.