Ils ont suffisamment l'argent: Tchiroma et Bello Bouba prêts à effacer les pages de Biya

De tous les candidats à l'élection présidentielle de 2025, deux candidats semblent sortir du lot. Il s'agit de Bello Bouba Maigari et Issa Tchiroma Bakary.

Les deux candidats qui étaient dans anciens membres du régime Biya sont désormais des opposants et bénéficient du soutien de nombreux millions de Camerounais dans le nord, l'extrême nord et l'Adamaoua.

Selon l'opposant Parfait Mbvoum, les deux candidats originaires du nord ont des ressources financières et l'expérience gouvernementale nécessaire pour être les commandants du navire Cameroun.

"Ces deux leaders politiques maîtrisent parfaitement l'art du double jeu. Pleinement investis dans le pouvoir, ils soutiennent Paul Biya sans réserve, parfois avec plus de zèle que certains ministres du RDPC. Pourtant, une partie de l'opposition camerounaise – celle qui, par principe, exige le départ de Biya à tout prix, persuadée que personne ne pourrait faire pire que lui – espère secrètement leur défection. Etant dans l'opposition, ils s'y opposent vraiment et deviennent l'espoir de l'opposition et du peuple.

Aujourd’hui candidats, Bello Bouba et ISSA Tchiroma bénéficient d’un atout majeur : leur expérience gouvernementale, couplée à des ressources financières et logistiques solides. Des atouts qui en font, paradoxalement, les favoris . Leur profil modéré, moins clivant que celui d’autres figures, pourrait en faire des rassembleurs.

Leur stratégie ? Construire un consensus, d’abord entre eux, puis avec d’autres opposants. Leur survie politique en dépend : sans un score honorable, ils risquent les foudres d’un pouvoir vindicatif. Leur union pourrait séduire 30 % de l’électorat du Grand Nord, tandis qu’une alliance avec les leaders du Sud renforcerait leur maillage territorial.

Imaginez un ticket Bello Bouba (candidat) et ISSA Tchiroma (directeur de campagne), associé à la caution symbolique de Maurice Kamto sur les affiches : un scénario redoutable.

Mais des défis subsistent :

- Tchiroma parviendra-t-il à écarter sa secrétaire générale, perçue comme une figure tribaliste ?

- Seront-ils capables de contester des résultats frauduleux dans la rue ?

- Leur âge – pourtant inférieur de 14 et 17 ans à celui de Biya – reste un handicap face à une jeunesse en quête de renouveau.

Quoi qu’il en soit, comme le résumait un prêtre : "Même si c’est le diable, pourvu que Paul Biya aille se reposer.

Dans cette équation à multiples inconnues, une chose est sûre : personne ne peut rester en marge, encore moins le FORUM Républicain".