Tout le monde a un penchant pour quelqu’un, surtout lorsqu’on parle de l’homme qui va diriger le pays pendant les sept prochaines années. L’élection présidentielle n’est plus loin, il va falloir vite faire son choix, en fonction de celui qui aura convaincu l’électorat. La légende Samuel Eto’o ne donne pas l’impression d’être l’embarras de choix.
Le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) sait ce qu’il faut faire et il le fait déjà. Lors de l’élection présidentielle de 2018 qui avait vu le sacre de Paul Biya (RDPC), Samuel Eto’o avait donné sa voix à l’élu. Il l’avait d’ailleurs reconnu dans une sortie publique.
L’ancien footballeur a dit : « J’ai apporté mon soutien à son monsieur Paul Biya en 2018 pour des raisons qui m’étaient propres ». Certains observateurs estiment que cet appui au régime lui a valu la présidence de la Fecafoot en 2021.
Pour l’élection de cette année, lorsqu’on lui a demandé, il a fait savoir : « Laissez-la arriver et je me prononcerai. Vous savez que jusqu’à preuve du contraire, j’accompagne et j’ai toujours accompagné le président Paul Biya ».
La dernière partie de ses propos (qu’il a eus il y a plusieurs mois) rejoint une autre initiative organisée et dévoilée il y a moins de 48 heures. La Fecafoot et la Ligue de football jeune annoncent la tenue dans les prochains jours d’un tournoi de jeunes nommé "Paul Biya". Pas besoin de chercher de midi à quatorze heures pour se rendre compte de l’appartenance toujours manifeste et renouvelée de Samuel Eto’o à celui qu’il appelle affectionnément "papa".
« Eto’o ne fait pas la politique, mais si, il le fait et pour la gloire de Paul Biya. Je le dis clairement. On ne peut pas prétendre vouloir le changement et soutenir Samuel Eto’o, c’est exactement comme si vous dites détester le diable et aimer son enfant. C’est clairement une relation contre nature », avise Zang Jorel Jacques sur sa page Facebook.
En effet, Samuel Eto’o et le comité exécutif de la Fecafoot auraient pu donner un autre nom à ce tournoi, une appellation moins politisée, surtout dans une période de précampagne où chaque détail compte.