Mon pays le Cameroun est un pays compliqué - Paul Biya

Un citoyen a eu le courage de réclamer son dû à Cabral Libii, candidat à l’élection présidentielle d’octobre. La somme dont il s’agit est de 2 000 francs CFA. Sur une affiche, il a écrit son message destiné au patron du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN).

Le compatriote demande à Cabral Libii : « Honorable, rembourse mes 2 000 francs que j’avais donnés pour contribuer à ta campagne en 2018. Le pays est très dur ».

Seul couac, l’élection de 2018 est passée. Elle date de 7 ans maintenant, celle qui a vu le sacre de Paul Biya, suivi par le dauphin Maurice Kamto et Cabral Libii qui a fermé la marche.

Cabral Libii est beaucoup critiqué ces derniers temps pour ses positions et ses décisions. Une vingtaine de cadres de son parti ont pris la porte dernièrement, manifestant ainsi leur désaccord face à la voie que prend leur leader et qui ne n'est pas en phase avec les aspirations du peuple.

Paul Biya avait tout bien résumé il y a quelques années : « Mon pays, le Cameroun, est un pays compliqué ». Sur ce point, tout le monde peut lui donner raison, bien que le contexte dans lequel il déclarait cela n’est pas celui qui nous intéresse.

Lors du Forum de Paris sur la paix en 2019, le dirigeant faisant savoir : « Nous avons été d’abord une colonie allemande. Après la première guerre mondiale, l’Allemagne a perdu ses colonies ; celles-ci ont été partagées entre la Grande-Bretagne et la France. Et mon pays a été divisé ».

Une partie était sous colonisation britannique et l’autre sous colonisation française. « Il en est résulté une juxtaposition de culture et de civilisation qui rendent les choses assez délicates. Bon, on a tout fait pour mettre à égalité les deux langues, les langues anglaise et française. Mais les mentalités, les systèmes scolaires, le système de la magistrature sont différents », a-t-il noté.

En fait, l’a-t-on aussi entendu dire, « nous avons donc eu des conflits qu’on est en train de résoudre en ce moment pour conserver à la partie de mon pays qui était sous colonisation britannique, un statut spécifique ».