C’est chaud : voici la sortie de Benjamin Zebaze qui a déclenché la colère nationale

Benjamin Zebaze essuie des critiques monstrueuses sur les réseaux sociaux. Des fusées violentes lui sont lancées de partout. Mais que lui a valu cela ? La réponse est un plaidoyer en faveur du roi des Bafou que la rédaction de CamerounWeb publie pour son lectorat.

Aujourd'hui, Ferdinand Ngoh Ngoh recevait les chefs traditionnels originaires de la région de l'Ouest à la présidence de la République. Certains me provoquent sur les réseaux sociaux, arguant le fait que le traitement que je réserve à ces chefs est différent de celui réservé aux évêques.

Sans doute suis-je indulgent envers les chefs traditionnels, toutes ethnies confondues, parce que je suis moi-même notable. Le chef traditionnel au Cameroun est un auxiliaire de l'administration : cette dernière peut lui "retirer" son décret à tout moment alors que l'évêque catholique est au service de Dieu à travers l'église catholique romaine. Les deux autorités ne jouissent pas de la même liberté dans notre pays.

Le destin quasi-tragique du roi des Bafou. Ceux qui bavent sur la présence du chef Bafou aujourd'hui à Etoudi devraient mieux se renseigner sur l'histoire personnelle de ce monarque. Jeune roi dans un des groupements les plus peuplés du Cameroun, il avait été sauvagement agressé par un de ses administrés à la machette ; découpé comme un animal au point de perdre presque la vue.

La réaction rapide des populations avait permis de neutraliser définitivement l'assaillant et de porter secours au roi laissé pour mort dans une mare de sang. Ma tante Françoise Foning alertée, avait saisi la présidence de la République où un Paul Biya, habituellement amorphe, avait envoyé immédiatement un hélicoptère et ordonné une évacuation sanitaire pour son auxiliaire de l'Administration.

Comment voulez-vous qu'il refuse une invitation pour soutenir un homme qui a tout fait pour lui sauver la vie ? Je déteste les traîtres ; les prostitués et les girouettes politiques : mais je suis capable d'étrangler un ingrat.