Présidentielle 2025 : Valère Bessala fait de l'exclusion de Kamto la preuve de son poids politique

Le candidat recalé estime que le rejet de la candidature de l'ancien leader du MRC démontre paradoxalement sa capacité de nuisance

L'exclusion de Maurice Kamto de la course présidentielle de 2025 continue de diviser la classe politique camerounaise. Dimanche, Valère Bessala, également écarté du scrutin, a livré une analyse surprenante de cette disqualification lors de l'émission "Libre Expression" sur Info TV.

Pour le candidat recalé, le rejet de la candidature de l'ancien président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) constitue paradoxalement la reconnaissance de son influence politique. Valère Bessala conteste ainsi l'argument selon lequel Maurice Kamto ne représenterait rien sur l'échiquier politique national.

"Si Maurice Kamto ne valait rien, on l'aurait laissé passer tranquillement devant ELECAM pour qu'il participe à l'élection présidentielle", a-t-il déclaré, suggérant que cette exclusion révèle la peur qu'inspire l'ancien avocat dans certains cercles du pouvoir.

La candidature de Maurice Kamto a connu un double rejet. ELECAM l'a d'abord écartée en amont pour des irrégularités présumées dans son dossier, avant que le Conseil constitutionnel ne confirme cette décision, scellant définitivement son exclusion du scrutin.

Cette disqualification officielle s'appuie sur des manquements techniques dans le dossier de candidature présenté par l'ancien candidat de 2018, selon les justifications avancées par les institutions électorales.

Douze candidats finalement retenus

Le Conseil constitutionnel a validé au total douze candidatures pour cette élection présidentielle. Parmi les personnalités retenues figurent le président sortant Paul Biya, l'ancien Premier ministre Bello Bouba Maïgari, le leader d'Univers Cabral Libii, ainsi qu'Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre de la Communication.

La déclaration de Valère Bessala, lui-même exclu de la compétition électorale, s'inscrit dans un débat plus large au sein de l'opposition camerounaise. Une partie des formations politiques d'opposition partage le sentiment que l'exclusion de Maurice Kamto relève davantage d'une manœuvre politique que d'une simple application des règles électorales.

Cette position renforce les interrogations sur les critères de validation des candidatures et alimente les discussions sur l'équité du processus électoral dans la perspective du scrutin de 2025.

Les prochaines semaines devraient permettre de mesurer l'impact de ces exclusions sur la mobilisation de l'électorat et les stratégies des candidats finalement retenus pour cette échéance électorale majeure.