Le manque de solidarité et de compréhension entre les opposants a toujours été facteur de division et d’absence de résultats positifs observés au cours de ces dernières années. La conséquence immédiate est le règne sans partage du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) et le fauteuil présidentiel occupé par Paul Biya, devenu entre-temps le plus vieux dirigeant encore en fonction dans le monde entier.
Pour l’élection présidentielle d’octobre, la guerre éclate déjà entre les partis de l’opposition. Une guerre qui nécessite l’intervention du Conseil constitutionnel qu’on accuse d’être à la solde du régime en place. Autant de divisions qui font dire à plus d’un que le parti au pouvoir est bien parti pour remporter l’élection, surtout qu’il met tous les moyens légaux et illégaux de son côté.
S’agissant de la présidentielle que tout le monde attend avec impatience, les candidats de l’opposition s’attaquent déjà entre eux. Joshua Nambangi Osih, candidat du Social Democratic Front (SDF) a déposé une requête devant le Conseil constitutionnel contre le candidat du PURS, Serge Espoir Matomba.
Le successeur du chairman John Fru Ndi reproche à Serge Espoir Matomba d’avoir utilisé le poing levé sur sa photo de son bulletin de vote. Selon Osih, le poing levé est une propriété du SDF.
L’affaire passe devant le Conseil constitutionnel le 21 août 2025 et il y a lieu de questionner l’agenda caché de certains opposants notamment le candidat de ce parti qui jadis nous fit rêver, soulève un intervenant sur la toile.
« Loin d’être préoccupé par la stratégie pour vaincre le candidat Paul Biya, boycottant royalement la main tendue de la plateforme pour la candidature consensuelle, il trouve pertinent de s’attaquer à un candidat sérieux », déplore l’observateur.
C’est à croire que « l’affairisme s’est invité dans la course pour la présidentielle. Rendez-vous au Conseil constitutionnel. J’espère qu’il ne va pas oublier de prévoir le relevé d’enregistrement de cette marque supposée déposée estampillée OAPI », termine le nostalgique citoyen qui se rappelle les bonnes heures de ce parti laissé par John Fru Ndi.
Une source consultée indique que l’un des deux partis, au sortir de cette affaire, pourrait être contraint à revoir son emblème pour éviter toute confusion. Aussi, en l’absence de consentement et par extraordinaire, le Conseil constitutionnel qui ne se fait pas prier pour charier les partis de l’opposition, peut utiliser ce simple malentendu pour exclure les deux partis de la course à la présidentielle. Ce serait un véritable scandale, mais scandale, ce n’est pas la première fois que le Conseil constitutionnel en créerait.