Sanction de la FIFA: le ciel tombe sur la tête du Cameroun, Mouelle Kombi trahit Paul Biya, Eto'o risque gros

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Thu, 21 Aug 2025 Source: www.camerounweb.com

Le ministère des Sports a suspendu le processus électoral de la Fédération camerounaise de football, prévu du 11 août au 29 novembre 2025. Une décision qui pourrait exposer le Cameroun à de lourdes sanctions de la FIFA pour ingérence étatique dans les affaires sportives.

Le football camerounais entre dans une zone de turbulences majeures. Par une correspondance officielle signée de son secrétaire général et adressée au président de la FECAFOOT, le ministre des Sports et de l'Éducation physique (MINSEP) a suspendu, ce mercredi 21 août, le processus électoral initialement programmé du 11 août au 29 novembre 2025 au sein de l'instance dirigeante du football national.

Cette décision administrative, prise "en réponse aux multiples appels des acteurs du football", fait peser un risque majeur de sanctions internationales sur le Cameroun, la FIFA sanctionnant traditionnellement toute forme d'ingérence étatique dans la gouvernance du football.

La suspension du calendrier électoral de la FECAFOOT par l'autorité de tutelle constitue une ingérence directe de l'État dans les affaires d'une fédération sportive, pratique fermement condamnée par les instances internationales du football. La FIFA, dans ses statuts, garantit l'autonomie des fédérations nationales et sanctionne systématiquement les pays où les pouvoirs publics interfèrent dans la gestion du football.

Des précédents existent et font craindre le pire pour le football camerounais. En 2021, le Kenya avait été suspendu par la FIFA suite à l'intervention du gouvernement dans les affaires de sa fédération. Plus récemment, l'Inde et le Pakistan ont également fait l'objet de sanctions pour des motifs similaires.

"Si le ministère persiste dans cette dynamique d'intervention directe, c'est la FIFA qui risque de sanctionner le Cameroun pour ingérence de l'État dans les affaires sportives de la FECAFOOT", alertent plusieurs observateurs du football continental.

Dans sa correspondance, le MINSEP justifie sa décision par "la mauvaise gestion de notre football et la non-conformité des statuts" de la fédération. Le ministère exige du président de la FECAFOOT qu'il "prenne les dispositions idoines permettant de régler tous les problèmes soulevés et de lever toutes les irrégularités dénoncées par les divers acteurs."

La tutelle administrative invite également l'instance fédérale "au respect scrupuleux des textes organiques en vigueur à la FECAFOOT, à se conformer à la réglementation nationale et aux textes de vos instances faîtières internationales de football, de même qu'aux principes et valeurs de l'olympisme."

L'objectif affiché est de "créer un cadre consensuel, inclusif et apaisé de collaboration entre tous les acteurs du football camerounais dans la perspective d'un processus assurant l'égalité et l'équité entre les candidats ainsi que l'impartialité et la neutralité des organes électoraux."

Pour justifier juridiquement son intervention, le MINSEP s'appuie sur la loi N°2018/014 du 11 juillet 2018 portant Organisation et Promotion des Activités Physiques et Sportives au Cameroun, "qui confère au MINSEP la charge de veille, de promotion et de protection de l'éthique sportive."

Cette référence légale, bien que relevant du droit national camerounais, entre potentiellement en contradiction avec les exigences d'autonomie imposées par les statuts FIFA aux fédérations membres.

Cette suspension intervient dans un contexte déjà tendu autour de la gouvernance de la FECAFOOT, marqué par des contestations récurrentes et des accusations de mauvaise gestion. Cependant, l'intervention directe du ministère de tutelle pourrait créer un précédent dangereux pour l'ensemble du sport camerounais.

Les Lions Indomptables, qui viennent de se qualifier brillamment pour les demi-finales de l'AfroBasket 2025, pourraient voir leurs performances sportives éclipsées par cette crise institutionnelle majeure.

L'instance mondiale du football, dirigée par Gianni Infantino, n'a pas encore réagi officiellement à cette décision camerounaise. Cependant, la tradition jurisprudentielle de la FIFA en matière d'ingérence étatique laisse peu de place au doute sur la nature de la réaction qui pourrait suivre.

Une éventuelle suspension du Cameroun par la FIFA aurait des conséquences dramatiques : exclusion des compétitions internationales, suspension des financements FIFA, interdiction des transferts internationaux et isolement total du football camerounais sur la scène mondiale.

Face à ce risque majeur, les acteurs du football camerounais sont désormais contraints de trouver rapidement une solution permettant de concilier les exigences de bonne gouvernance souhaitées par le ministère et l'autonomie fédérale exigée par la FIFA.

Le temps presse pour éviter une crise institutionnelle majeure qui pourrait plonger le football camerounais dans une période d'isolement international aux conséquences incalculables pour l'avenir du sport roi dans le pays.

La FECAFOOT n'a pas encore réagi officiellement à cette suspension, mais sa réponse sera déterminante pour l'évolution de cette crise sans précédent dans l'histoire récente du football camerounais.

Source: www.camerounweb.com