Célestin Djamen fait une déclaration incendiaire contre le RDPC après son soutien à Paul Biya

Ombre Paulbiya Image illustrative

Sun, 24 Aug 2025 Source: www.camerounweb.com

L'ancien opposant défend sa transhumance politique par une approche personnaliste

Après avoir annoncé son ralliement au G20 élargi et son soutien au président Paul Biya, Célestin Djamen, président du parti APAR, a tenté de justifier ce tournant politique majeur lors de l'émission "Le Club" sur Bnews1. Face aux critiques de transhumance, l'ancien membre du SDF puis du MRC défend une vision personnaliste de l'élection présidentielle.

"J'ai toujours combattu le RDPC", a rappelé Célestin Djamen, reconnaissant d'emblée son opposition historique au parti au pouvoir. Cependant, il opère une distinction fondamentale dans son raisonnement politique : "Il n'y a pas de confusion à faire entre le RDPC, que j'ai toujours combattu, et le candidat."

Cette séparation entre parti et candidat constitue le cœur de son argumentation. Pour l'ancien opposant, l'élection présidentielle transcende les clivages partisans traditionnels.

Célestin Djamen défend une approche centrée sur l'individu plutôt que sur l'appartenance politique : "L'élection présidentielle est basée sur les qualités personnelles, sur les capacités, sur l'expérience d'un homme. Ce n'est pas forcément sur le parti."

Il poursuit cette logique en soulignant que "même si, sur le plan légal, le candidat est porté par un parti, c'est vrai, il n'en demeure pas moins que c'est le candidat qui fait face au peuple."

S'appuyant sur une citation non attribuée, Djamen théorise sa vision : "Comme le disait quelqu'un, la relation entre le peuple et son candidat est effectivement une relation entre un homme et un peuple."

Cette conception l'amène à défendre l'autonomie du candidat vis-à-vis de son parti : "Cela signifie que ce n'est pas le parti qui doit diriger la campagne du candidat."

Fort de cette analyse, l'ancien opposant assume pleinement son choix : "Nous avons donc un choix à opérer entre les différents candidats en lice." Cette déclaration intervient dans un contexte où son parcours politique - du SDF au MRC, puis à APAR, et maintenant au G20 élargi - suscite de nombreuses interrogations.

Ce ralliement de Célestin Djamen s'inscrit dans la dynamique du G20 élargi qui tente d'afficher une unité autour du président sortant. Cependant, cette transhumance politique alimente les débats sur la stabilité des convictions au sein de l'opposition camerounaise.

Son parcours illustre les recompositions constantes du paysage politique national, où les changements d'alliance questionnent la cohérence idéologique des acteurs politiques.

La justification avancée par Célestin Djamen - distinguer l'homme du parti - permet-elle de légitimer ce revirement ? Cette approche personnaliste de la politique, si elle peut paraître cohérente intellectuellement, soulève néanmoins des questions sur la constance des engagements politiques.

Dans un contexte où les citoyens camerounais aspirent à plus de lisibilité politique, de tels repositionnements alimentent le scepticisme envers une classe politique perçue comme versatile.

Source: www.camerounweb.com