Démission d'Alamine Ousmane Mey: les dessous de la violente attaque du Dir Cab de Cavaye

Les accusations graves formulées par le directeur de Cabinet du président de l'Assemblée nationale à l'endroit du ministre de l'Economie, Alamine Ousmane Mey, ne sont pas anodines. Il s'agit là d'une réaction bien orchestrée par des frères du nord contre le projet de démission du ministre de l'Economie.

Tous les Camerounais ont vu la vidéo, celle montrant le Directeur de cabinet du Président de l’Assemblée nationale charger sans retenue, Alamine Ousmane Mey tout en distribuant des bons et mauvais points aux membres du gouvernement de l’Extrême Nord.

Cette attaque à l'endroit du ministre Alamine Ousmane Mey est certainement une vengeance personnelle de Cavaye Yeguié et de ses collaborateurs.

Pour comprendre cela, il faut savoir qu'il y a environ un mois, le ministre était sur le point de démissionner. La nouvelle de la démission de Alamine Ousmane Mey avait fuité dans le milieu des ministres nordistes. c'était clair qu’il voulait quitter le gouvernement. C'est là où le Secrétaire Général de la Présidence a demandé à un ancien ministre membre du bureau politique du RDPC originaire de l’Extrême-Nord de faire une médiation. Une réunion s'est tenue secrètement à son domicile au quartier Fouda à Yaoundé. Après ça, Alamine est resté.

Mais le Président de l’Assemblée nationale a considéré ça comme une trahison. Hier, Pendant une cérémonie, le Directeur de Cabinet du PAN a profité pour régler ses comptes au Ministre. Il a attaqué directement Alamine Ousmane Mey en public. Il a dit qu’il ne travaille pas bien et qu’il bloque entre autre un projet de route important Maroua - Kousseri.

Les propos de Boukar Abdourahim ont suscité des commentaires des élites nordistes.

"Je ne défend pas Le Ministre Alamine Ousmane Mey Mais ce que dit le Directeur du cabinet du PAN n'est pas possible. Parce qu'au Cameroun, même un Premier ministre n’a pas les pleins pouvoirs pour décider seul de lancer ou de finaliser un grand projet d’infrastructure, comme la route Maroua-kousseri. Ce type de décision relève du sommet de l'État, avec l’approbation du Président de la République ou du Secrétariat général de la Présidence. C’est une manière de dire que le pouvoir réel est hypercentralisé au Cameroun, et que les hautes fonctions n’impliquent pas toujours une réelle marge de manœuvre. Même les promesses locales dépendent de l’arbitrage du noyau dur du régime. Les Ministres-là n'ont pas les pouvoirs que nous pensons", a commenté Bachirou Mamouda.