La femme politique et entrepreneure Françoise Puene alias Mamy Nyanga a tenu des propos qui enflamment la toile. La sénatrice a par exemple dit que « tous ceux des étrangers qui sont venus s'installer dans le Haut Nkam pour ternir son image, nous n'en voulons plus ».
Aussi, « si au soir du 12 octobre 2025 (date de l’élection présidentielle, ndlr), le RDPC perd dans leurs quartiers respectifs, ils vont désormais rentrer dans leurs villages », a juré Puene.
Une déclaration qui n’a pas le mérite de plaire. Jorel Jacques Zang l’a commentée. L’activiste s’est désolé de ses propos de cette autorité controversée.
« Voilà les propos terriblement honteux et scandaleux d'une élue et élite du RDPC. En clair, toute personne qui n'est pas du Haut-Nkam devra être chassée du Haut-Nkam si le RDPC ne gagne pas », résume le membre de la diaspora.
De son point de vue, c’est une sortie terriblement gravissime qui insulte le vivre-ensemble au Cameroun. « C'est d'autant plus problématique que ce soit une élite politique du pouvoir qui tient de tels propos éhontés et en public », assure Zang.
En fait, dit-il, Mamy Nyanga n'est pas la première élite proche du pouvoir à tenir de tels propos. « Et évidemment au Cameroun, elle ne sera pas du tout inquiétée car elle sert un pouvoir qui se complaît à valoriser la haine tribale comme arme fatale pour se maintenir au pouvoir », dénote l’activiste.
L’acteur de la société civile très suivi sur les réseaux sociaux, se pose des questions : Françoise Puene compte chasser les non appartenant au Haut-Nkam de son village pour le RDPC tout en restant dans le village des autres à Yaoundé ? « Car Yaoundé, qui est le village des autres, est le lieu de ses investissements. Si les gens de Yaoundé lui tiennent de tels propos, elle va se sentir comment ? », demande-t-il.