Un pick-up s'abîme dans une rivière à Ebone, seul le chauffeur survit à la tragédie
Un drame routier a endeuillé la localité d'Ebone dans la nuit du 18 au 19 septembre, faisant quatre victimes après l'effondrement soudain d'un pont. L'accident s'est produit vers 23 heures, alors qu'un pick-up transportant cinq personnes traversait l'ouvrage au retour d'une tournée officielle.
Les victimes revenaient d'une tournée de prise de contact du nouveau sous-préfet de Nlonako lorsque la tragédie s'est produite au village de Bwanerang. Le pont, qui enjambe la rivière locale, s'est brutalement effondré sous le poids du véhicule, précipitant ce dernier dans les eaux profondes.
L'habitacle immergé s'est rapidement transformé en piège mortel pour les occupants. Seul le conducteur du véhicule a réussi à s'extraire de la carcasse métallique et à regagner la berge, échappant ainsi à la noyade.
Les quatre autres passagers - trois femmes et un homme - ont péri noyés, prisonniers de l'habitacle submergé. Malgré les tentatives de sauvetage improvisées dans l'obscurité, il n'a pas été possible de les secourir à temps.
Les corps des victimes ont été repêchés à l'aube du vendredi 19 septembre, grâce à la mobilisation des autorités locales et des services de secours dépêchés sur place. Les dépouilles ont été transportées à la morgue de l'hôpital de district de Manjo pour les formalités d'usage.
La brigade de gendarmerie de Manjo, sous la supervision de la compagnie de Nkongsamba, a immédiatement ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes de l'effondrement de l'ouvrage. Les investigations devront établir si l'accident résulte d'un défaut de conception, d'un manque d'entretien ou de conditions météorologiques particulières.
Cette procédure judiciaire permettra également de déterminer d'éventuelles responsabilités dans cette tragédie qui aurait pu être évitée.
Cet accident tragique met crûment en lumière l'état critique de nombreuses infrastructures routières dans la région du Moungo et, plus largement, dans les zones rurales camerounaises. Les ponts et ouvrages d'art, souvent anciens et insuffisamment entretenus, représentent un danger constant pour les usagers.
La sécurité des voies de communication dans les zones reculées demeure un défi majeur pour les autorités locales, confrontées à des contraintes budgétaires et logistiques importantes. Cette tragédie relance inévitablement le débat sur la nécessité d'investissements urgents dans la réhabilitation du réseau routier secondaire.
Au-delà du drame humain que représente la perte de quatre vies, cet accident soulève des questions essentielles sur la prévention des risques et l'état du patrimoine infrastructurel camerounais. Il rappelle l'urgence de mettre en place des mécanismes de contrôle et de maintenance réguliers des ouvrages publics.
Les familles endeuillées attendent désormais que toute la lumière soit faite sur les circonstances de cette tragédie évitable, tandis que la communauté locale s'interroge sur la sécurité de ses voies de communication quotidiennes.