Bleriot Nyemeck sort des révélations explosives
L'analyste politique livre une lecture inédite des sorties controversées de la fille du président, accusant l'environnement parental proche de négligence et d'opportunisme. Une défense inattendue qui déplace le débat sur les dysfonctionnements du système présidentiel.
Dans une intervention remarquée sur le plateau de "Libre Expression" d'Info TV, l'analyste politique Bleriot Nyemeck a livré une analyse surprenante des récentes polémiques impliquant Brenda Biya. Loin de condamner les sorties de la fille du président contre son père, il pointe du doigt les défaillances de l'entourage présidentiel dans l'éducation des enfants Biya.
"Brenda Biya est une enfant en difficulté, et en difficulté du fait de l'abandon de l'environnement parental, pas de son père et de sa mère, mais des gens qui auraient dû s'en occuper", a déclaré Nyemeck, offrant une lecture inédite des troubles comportementaux de la trentenaire. Selon lui, les responsables ne sont ni Paul Biya ni son épouse Chantal, mais plutôt l'entourage qui gravitait autour de la famille présidentielle.
L'analyste dénonce avec virulence ces proches qui "se sont contentés de s'enrichir, de faire toute autre chose, et n'ont pas fait ce qu'ils auraient dû faire". Cette charge frontale contre l'establishment présidentiel déplace le débat des troubles personnels de Brenda vers une critique systémique du fonctionnement du pouvoir camerounais.
Plus loin dans son analyse, Bleriot Nyemeck évoque une forme de justice immanente qui frapperait aujourd'hui ceux qui ont failli à leurs responsabilités éducatives. "Cela leur plaît de rappeler à Paul Biya que ses enfants n'ont pas réussi. Heureusement que la plupart de leurs propres enfants n'ont pas réussi non plus", lance-t-il avec ironie.
Cette vision du "karma" politique suggère que l'échec éducatif ne serait pas spécifique à la famille Biya mais concernerait l'ensemble de l'élite dirigeante camerounaise. "C'est-à-dire que le karma n'oublie personne. Comme ils ne se sont pas occupés des enfants de Paul Biya, ni des leurs, sans que Paul Biya ne s'en occupe", conclut-il.
Cette défense de Brenda Biya intervient après une série de sorties médiatiques qui ont régulièrement embarrassé la présidence. En juillet 2024, son coming out sur sa bisexualité avait fait sensation dans un Cameroun où l'homosexualité reste pénalement réprimée. Plus récemment, sa vidéo appelant les Camerounais à ne pas voter pour son père a créé un tollé à trois semaines de l'élection présidentielle.
Dans cette dernière intervention sur TikTok, la fille du président affirmait que Paul Biya avait fait "beaucoup de mal au peuple" et espérait qu'il y aurait "un autre président" après le scrutin d'octobre. Des déclarations qui lui auraient valu, selon nos sources, menaces et pressions de la part de son entourage familial et de la présidence.
L'intervention de Bleriot Nyemeck, au-delà de la défense de Brenda Biya, constitue une critique voilée mais acerbe du système présidentiel camerounais. En pointant les défaillances de l'entourage dans l'éducation des enfants Biya, l'analyste suggère un dysfonctionnement plus large de l'élite dirigeante, davantage préoccupée par son enrichissement personnel que par ses responsabilités.
Cette grille de lecture inédite pourrait alimenter de nouveaux débats sur les responsabilités collectives dans les dérives comportementales de certains membres de la famille présidentielle, alors que le Cameroun s'apprête à voter le 12 octobre prochain.