Pressions des préfets et sous-préfets: le président du MRC demande aux chefs de résister

En ce moment, les Camerounais qui subissent plus la pression des petites mains du régime Biya qui sont les préfets, sont les chefs traditionnels.

Très respectés pour la plupart, les chefs traditionnels subissent des pressions de la part des préfets et des sous-préfets, afin d'empêcher l'alternance qui se profile à l'horizon le 12 octobre prochain.

Pour le bien être des populations et pour l'avenir de nos enfants, les chefs ne doivent pas céder. Ils doivent tout faire pour résister.

"Nous vous appelons, chefs traditionnels, à résister aux pressions des préfets et sous-préfets qui cherchent à vous instrumentaliser pour servir leurs propres intérêts. Vous êtes les garants de la tradition et de la culture de vos communautés, et c'est le peuple qui vous donne la légitimité et le pouvoir souverain. Ne vous laissez pas séduire par les avantages et les privilèges que l'administration vous offre en échange de votre loyauté. Le peuple souffre déjà de votre recherche esseulée du pouvoir venant de l'administration qui ne vous connaît que comme "auxiliaires". Il est temps de vous rappeler que votre véritable pouvoir vient du peuple. Biya à eu la force d'aller à Nsimalzn mais pas celle de venir par surprise vous faire une civilité alors que vous étiez à 100m de lui. C'est un acte de mépris. C'est le moins qu'on puisse dire.

Face à cela, écoutez plutôt la voix du peuple qui vous a donné la légitimité et le pouvoir souverain. Le peuple a besoin de chefs qui les représentent et les défendent, et non de serviteurs d'une administration méprisante et corrompue.

Le canton de Serawa, d'où je viens, n'a pas de chef depuis 14 ans parce que nous refusons de nous laisser imposer un chef par l'administration. Et pourtant, nous ne sommes pas égarés. Nous sommes un exemple de ce que peut être un peuple qui se prend en charge et qui refuse de se laisser manipuler", a écrit Mamadou Mota, président par intérim du MRC.

"Devant l'aspiration du peuple au changement, soyez les protecteurs. Le Cameroun a besoin de changement, et ce changement commence par la reconnaissance de la souveraineté des chefs traditionnels et de leurs communautés. Il est temps que les chefs traditionnels soient reconnus comme des leaders légitimes et non comme des serviteurs d'une administration corrompue. Nous comptons sur vous, chefs traditionnels, pour prendre position et défendre les intérêts de vos communautés. Nous comptons sur vous pour être des leaders courageux et visionnaires qui mettent les besoins de leur peuple au-dessus de tout", a-t-il poursuivi dans sa sortie dans laquelle il appelle les ,chefs traditionnels à résister.