Mauvaise nouvelle pour les consommateurs de produits de chocolaterie

Chococam est dans l'incertitude. Le journaliste et entrepreneur Benjamin Zebaze fait bien de le dire. Tous les Camerounais connaissent bien cette société qui a bercée notre enfance, dit-il avant de pousser un véritable coup de gueule.

L'actionnaire majoritaire Tiger Brands, une société sud-africaine, vient de céder ses parts à un fonds d'investissement contrôlé (Afrotopia), semble-t-il, par l'un des fils du magistrat Ndjodo, décédé il y a quelques temps.

Où est le problème ? Qu'une entreprise cède ses parts n'a rien de particulier, encore qu'il reste à savoir comment réagiront les actionnaires minoritaires camerounais qui ont été plus ou moins consultés.

Dans ce cas, les raisons de ce départ sont particulièrement scandaleuses. Qui va m'expliquer par quelle magie un juge a pu bloquer les comptes bancaires des sociétés sud-africaines en représailles après la vente des actifs du groupe Dampulo en Afrique du Sud pour une polémique autour de crédits non remboursés ?

On veut encore garder un tel système de gouvernance sept années de plus ? Quel investisseur important prendra encore le "risque Cameroun" ?

Regardez le nombre d'investisseurs étrangers qui ont quitté ce pays ces dix dernières années ; il nous faudra un demi-siècle pour revenir au niveau de l'époque d'Ahidjo. Le groupe "Tiger Brands" quitte le Cameroun : les initiés savent que nous perdons là un investisseur très sérieux.