Violent avertissement: pris la main dans le sac, Atangan Nji sort les muscles face à une Michèle Ndoki inflexible

Michellle Ndokii Image illustrative

Fri, 26 Sep 2025 Source: www.camerounweb.com

L'activiste politique camerounaise répond aux critiques ministérielles concernant son projet d'observation électorale citoyenne

L'avocate et activiste politique Michèle S.M Ndoki a fermement réagi aux déclarations du Ministre de l'Administration Territoriale (MINAT) qui avait lancé, la veille, un avertissement contre elle et l'initiative "Les Bâtisseurs de la Nation". Le ministre avait notamment affirmé que seul le MINAT détenait le droit de délivrer des accréditations électorales.

Dans sa réponse, Michèle Ndoki a tenu à clarifier la nature de son initiative Disô : "Soyons clairs : Disô n'a rien à voir avec des accréditations. Nous ne cherchons pas à remplacer ELECAM ni le MINAT", a-t-elle déclaré, faisant référence aux institutions officielles chargées des élections au Cameroun.

L'activiste a souligné que son projet s'inscrit dans le cadre constitutionnel : "Nous exerçons simplement notre droit constitutionnel de citoyens : observer, documenter et protéger la vérité de ce qui se passe dans nos bureaux de vote."

Michèle Ndoki a justifié son initiative en évoquant la méfiance chronique des Camerounais envers le processus électoral. "Depuis des décennies, les Camerounais disent : 'Les élections sont toujours truquées.' Cette année, nous disons : pas si les citoyens prennent leurs responsabilités", a-t-elle expliqué.

L'initiative Disô se présente comme une réponse citoyenne à ces préoccupations, avec pour objectif de former des volontaires à l'observation pacifique et à l'enregistrement des résultats électoraux. Le projet mise sur la technologie pour "garantir transparence et crédibilité" du processus électoral.

Face aux inquiétudes exprimées par les autorités, l'avocate a réaffirmé le caractère non partisan et pacifique de son initiative : "Disô est une initiative civique et non partisane. Nous défendons la paix, pas la provocation."

Michèle Ndoki n'a pas hésité à interpréter les réactions gouvernementales comme la preuve de la nécessité de son action : "Si protéger la vérité du vote fait peur à ceux qui détiennent le pouvoir, cela prouve seulement à quel point notre action est nécessaire."

L'activiste a conclu sa déclaration par un appel à la transparence démocratique, affirmant que "le Cameroun appartient à son peuple, et personne ne devrait craindre la transparence."

Cette confrontation entre l'initiative citoyenne et les institutions officielles soulève des questions importantes sur l'observation électorale au Cameroun et le rôle de la société civile dans le processus démocratique. Elle intervient dans un contexte où la crédibilité des élections reste un enjeu majeur pour de nombreux Camerounais.

Source: www.camerounweb.com