Tchiroma 3è président du Cameroun: un sondage confirme la vision des marabouts sénégalais sur

Des Bami Soutiennent Tchiroma Issa Tchiroma Bakary

Thu, 2 Oct 2025 Source: www.camerounweb.com

D'après des proches de l'ancien ministre Issa Tchiroma Bakary, les mourides qui sont une des puissantes confrérie musulmane du Sénégal et dont le rôle dans la victoire de Diomaye Faye est bien connue, a prédit la victoire du candidat du FSNC. Un sondage vient confirmer que les Camerounais ont accepté Tchiroma.

Selon la plateforme ECUC, auteure du sondage réalisé sur plusieurs semaines, M. Issa Tchiroma Bakary est en bonne voie pour devenir le troisième président, tandis que la deuxième place de M. Cabral Libii bénéficie d'une opposition sceptique et du mécontentement des partisans de M. Paul Biya, troisième.

Voici les résultats du sondage et les commentaires:



"Nous rendons grâce au Dieu Tout-Puissant, Miséricordieux. Il est l'auteur et le modèle de la justice et de l'équité. Nous lui devons gratitude pour le don de la vie, pour ce beau pays, le Cameroun, et pour la compagnie amicale de nos compatriotes camerounais. Dans moins d'un mois, nous étendrons cet acte de gratitude pour la vie et la patrie au libre choix du prochain président de notre pays. À l'approche de cette élection, véritable référendum sur M. Biya, nous souhaitons que ceux qui sont satisfaits de son action présidentielle votent librement pour lui. Mais ceux qui aspirent au changement doivent voter en connaissance de cause pour se rapprocher de leur objectif. La fraude électorale, un phénomène historique, exige un choix stratégique le jour du scrutin afin de garantir un écart important entre le premier candidat et les autres. Cela permettra de rendre le choix du peuple sans équivoque.

Nous vous présentons les résultats de notre sondage concernant la prochaine élection présidentielle, réalisé du 16 au 20 septembre 2025. Ce sondage, basé sur 563 votes, a été pondéré en fonction de la répartition démographique régionale et de l'affiliation politique. Il ressort que si l'élection présidentielle avait lieu aujourd'hui, M. Issa Tchiroma Bakary l'emporterait avec 46,68 % des voix. Il serait suivi de M. Cabral Libii avec 16,46 %. M. Paul Biya arriverait troisième avec 14,83 %. Nous tenons à souligner que notre modèle de pondération est conçu pour favoriser légèrement le candidat du RDPC afin de ne pas surestimer la force de l'opposition. La différence notable entre ce sondage et le précédent, publié le 19 août 2025, réside dans la chute significative de M. Bello Bouba Maigari, passant de la deuxième position avec 14,54 % à la sixième position avec 3,94 %. Il semble que M. Bello Bouba perde du terrain au profit de M. Issa Tchiroma et de M. Paul Biya, dont les intentions de vote semblent légèrement renforcées dans ce sondage, passant de 10,32 % lors du sondage d'août à 14,83 % lors du sondage actuel.

Nous présentons d'abord des informations complémentaires sur le sondage, puis les résultats détaillés. Nous concluons par quelques observations sur les atouts régionaux des trois principaux candidats et leurs stratégies gagnantes.

1. Analyse des données du sondage

1.1. Nous rappelons à nos lecteurs qu'un sondage d'opinion n'est pas une élection ; avec un échantillon diversifié et seulement 12 options parmi lesquelles choisir, quelques centaines de votes aléatoires permettent de dresser un tableau précis de la situation politique réelle.

1.2. Sur les 563 participants au sondage, 95,2 % vivent au Cameroun. En moyenne, 81 % des participants sont inscrits et prévoient d'aller voter, 5 % sont inscrits mais ne savent pas s'ils voteront, 5,7 % sont inscrits mais ne prévoient pas d'aller voter, tandis que 8,3 % ne sont pas inscrits et ne voteront donc pas. Comme mentionné précédemment, il ne s'agit que d'une image partielle du pourcentage réel d'électeurs non inscrits dans la population ou d'électeurs inscrits qui ne prévoient pas d'aller voter. Il semble que les participants au sondage soient majoritairement des électeurs inscrits enthousiastes qui attendent avec impatience d'accomplir leur devoir civique le 12 octobre. Les données brutes représentent un suréchantillonnage modéré de certaines régions et un sous-échantillonnage d'autres, par rapport à leurs proportions démographiques, ce qui nécessite une pondération appropriée.

1.3. Afin de refléter fidèlement la structure de l'électorat, la moyenne pondérée de chaque candidat a été calculée en supposant la répartition démographique suivante, estimée à partir du recensement de 2005 :

Extrême-Nord : 18 % ; Nord : 11 % ; Adamaoua : 5 % ; Centre : 18 % ; Sud : 4 % ; Est : 4 % ; Littoral : 15 % ; Ouest : 9 % ; Nord-Ouest : 9 % ; et Sud-Ouest : 7 %. Il est à noter que le taux de participation réel le jour du scrutin pourrait modifier les pondérations. Nous estimons qu'il y aura une forte participation de 70 à 80 % dans le Nord, une faible participation d'environ 30 % dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, déchirées par les conflits, et une participation d'environ 60 % dans les autres régions. Si une telle participation se confirme, le résultat net sera une augmentation de la marge de victoire de M. Tchiroma.

1.4. À l'instar de l'analyse précédente, bien que nous ne connaissions pas précisément le nombre d'électeurs inscrits appartenant au parti au pouvoir ou à un parti d'opposition, les données suggèrent un suréchantillonnage de l'opposition et un sous-échantillonnage des électeurs indépendants et des militants du RDPC. Nous avons pondéré l'échantillon de telle sorte que les indépendants représentent 60 %, tandis que les militants des partis d'opposition et du parti au pouvoir représentent les 40 % restants. Il s'agit d'une estimation généreuse et très avantageuse pour le RDPC car, comme indiqué précédemment, nous ne pensons pas que le nombre total d'adhérents inscrits au Cameroun dépasse 1 million, soit 12,5 % (tous partis confondus). Cette estimation généreuse de 40 % pour les partis politiques se répartit comme suit : 20 % pour le RDPC et 20 % pour l'opposition dans la plupart des régions, à l'exception du Sud et de l'Est, où le RDPC a été estimé à 30 % et l'opposition à 10 %. Même cette répartition n'est pas tout à fait justifiée, mais elle est généreuse pour le RDPC. Dans le Littoral, le RDPC a été estimé à 10 % maximum, tandis que l'opposition est estimée à 30 %. La marge d'erreur maximale pour un niveau de confiance de 95 % est de 4 %.

1.5. Les 12 candidats inclus dans le sondage étaient :

Caxton Seta Ateki – PAL ; Issa Tchiroma Bakary – FSNC ; Bello Bouba Maigari – PNUD ; Bouha Hagbé Jacques – MCNC ; Paul Biya - RDPC/RDPC ; Hiram Samuel Iyodi – FDC ; Pierre Kwemo – UMS ; Cabral Libii – PCRN ; Serge Matomba – PURS ; Akere Muna – UNIVERS ; Patricia Tomaino Ndam Njoya – CDU ; et Joshua Osih - SDF

2. Résultats du sondage :

Nous fournissons les notes classées et pondérées des candidats. Pour la question de l'élection présidentielle, les forces régionales relatives des trois premiers candidats sont indiquées, avec un astérisque indiquant que le candidat est en tête dans la région.

2.1. Sondage élection présidentielle :

1. Issa Tchiroma Bakary – FSNC : 46,68 ; 2. Cabral Libii – PCRN : 16,46 ; 3. Paul Biya - RDPC/RDPC : 14,83 ; 4. Joshua Osih – SDF : 5,64 ; 5. Akere Muna – UNIVERS : 4,80 ; 6. Bello Bouba Maigari – PNUD : 3,94 ; 7. Patricia Tomaino Ndam Njoya – CDU : 2,05 ; 8. Hiram Samuel Iyodi – FDC : 1,95 ; 9. Serge Matomba – PURS : 1,45 ; 10. Pierre Kwemo – UMS : 0,90 ; 11. Caxton Seta Ateki – PAL : 0,89 ; 12. Bouha Hagbé Jacques – MCNC : 0,42.

2.2. Atouts régionaux des trois premiers candidats

Issa Tchiroma Bakary - FSNC

Extrême-Nord : 65,39* ; Nord : 72,90* ; Adamaoua : 59,45* ; Centre : 26,39 ; Sud : 26,79 ; Est : 19,22 ; Littoral : 40,33* ; Ouest : 50,80* ; Nord-Ouest : 35,63* ; Sud-Ouest : 50,00* ; et moyenne pondérée : 46,68

Cabral Libii – PCRN

Extrême-Nord : 5,23 ; Nord : 3,96 ; Adamaoua : 8,94 ; Centre : 33,13* ; Sud : 30,00 ; Est : 22,34 ; Littoral : 34,62 ; Ouest : 9,65 ; Nord-Ouest : 2,61 ; Sud-Ouest : 4,00 Moyenne pondérée : 16,46.

Paul Biya - RDPC

Extrême-Nord : 15,10 ; Nord : 14,29 ; Adamaoua : 15,00 ; Centre : 16,79 ; Sud : 39,05* ; Est : 34,29* ; Littoral : 11,43 ; Ouest : 10,94 ; Nord-Ouest : 12,61 ; Sud-Ouest : 0,00 ; Moyenne pondérée : 14,83.

3. Autres commentaires sur les résultats

3.1. Forces et faiblesses de M. Issa Tchiroma Bakary

3.1.1. Si les élections avaient lieu aujourd'hui, le sondage indique qu'il remporterait sept des dix régions, les plus fortes victoires étant enregistrées dans les trois régions du Nord et dans la région de l'Ouest.

3.1.2. Dans le Littoral, il est en concurrence avec M. Libii, qui est à portée de main et peut le dépasser si ce dernier y mène une campagne efficace. Tchiroma peut surmonter cette faiblesse en faisant valoir son éligibilité et la nécessité pour le Littoral de gagner. Il devra éviter toute erreur significative, notamment le recours à des candidats controversés dans cette région. Il devrait plutôt mettre en avant la demande quasi unanime des Camerounais pour le départ de M. Biya, démontrant ainsi que lui, Tchiroma, dispose des voix nécessaires et a simplement besoin d'un soutien supplémentaire de la part du Littoral, capitale de l'opposition.

3.1.3. Dans les régions anglophones, notamment dans le Nord-Ouest, il est en difficulté face à deux candidats anglophones relativement forts, MM. Joshua Osih et Akere Muna, ce dernier étant le candidat le plus fort. Tchiroma pourrait renforcer sa position dans ces régions, notamment dans le Nord-Ouest, en obtenant le soutien de M. Muna, qui suspendrait alors sa campagne personnelle.

3.1.4. La région du Centre représente un enjeu majeur pour M. Issa Tchiroma. Son éligibilité doit être combinée avec le soutien de personnalités telles que MM. Maurice Kamto et Akere Muna. Compte tenu du nombre de bureaux de vote dans cette région, on craint une présence limitée de l'opposition. La faible présence sur le terrain dans la région du Centre pourrait donner au RDPC un avantage certain pour rafler des voix.

3.1.5. Malgré des faiblesses évidentes dans le Sud et l'Est, une campagne efficace dans ces deux régions faciliterait sa réception à la présidence. Des campagnes de porte-à-porte organisées dans le Centre, le Sud et l'Est peuvent contribuer à combler cet écart.

3.2. Forces et faiblesses de M. Cabral Libii

3.2.1. À moins de vouloir remplacer un système quasi-monopole par un autre quasi-monopole, il convient d'apprécier le rôle croissant de M. Cabral Libii comme principal opposant au futur gouvernement Tchiroma. Il lui est actuellement impossible d'améliorer ses performances à l'échelle nationale au point de pouvoir être élu président en 2025. Son parti sera le bénéficiaire immédiat de l'implosion du RDPC. Son rôle de leader constructif de l'opposition sera d'autant plus apprécié qu'il s'oppose à la fraude électorale, quel que soit le vainqueur. Il pourra ainsi démontrer sa défense du peuple en défendant les règles du jeu et la loi.

3.2.2. Le soutien de M. Libii provient de deux sources apparemment contradictoires. Ceux qui se méfient d'un leader de l'opposition ayant servi dans le gouvernement de M. Biya et étant plus âgé auront tendance à considérer M. Libii comme leur candidat. En revanche, les anciens partisans de M. Biya, qui estiment qu'à 92 ans, M. Biya ne devrait pas se représenter, voient en M. Libii un leader de l'opposition tolérable partageant leurs affinités régionales et sociologiques. M. Libii peut ainsi consolider son soutien en continuant à remettre en question la crédibilité de M. Issa Tchiroma en tant que figure de l'opposition. Cette stratégie est particulièrement efficace dans le Littoral. Dans les régions du Centre, du Sud et de l'Est, il doit affirmer sa position de version plus jeune de tout ce qui est bon au sein du RDPC de M. Biya et qui séduit ces régions.

3.2.3. Avec davantage de soutiens à M. Issa Tchiroma Bakary comme candidat consensuel, comme la récente vague de soutien de Mme Alice Nkom et du professeur Jean Calvin Aba Oyono, l'opposition de la base de M. Libii pourrait se tourner vers M. Tchiroma. Dans ce cas, l'aide de M. Libii à M. Tchiroma ne doit pas nécessairement être considérée comme une approbation. La campagne continue de M. Libii en dehors de la coalition garantira que le soutien de M. Biya reste inférieur à 20 %. M. Libii est donc davantage un allié stratégique de M. Tchiroma. Mais la question se pose alors de savoir s'il peut défendre sa victoire potentielle dans la région du Centre, qui compte de nombreux bureaux de vote, ou s'il peut préserver ses bons résultats dans les régions du Sud et de l'Est".

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