Trahison et mort de l'UNDP: la lettre sans filtres d'un nordiste sur la table de Bello Bouba

Dans les régions du nord, du grand nord et de l'Adamaoua, de plus en plus de jeunes ne conçoivent pas encore l'attitude de l'ancien ministre Bello Bouba Maigari à l'endroit de son frère Issa Tchiroma Bakary.

A défaut de considérer le président de l'UNDP comme un ennemi de l'alternance, certains pensent qu'il a, par son attitude, été sanctionné par le peuple et qu'il a causé la mort de l'UNDP qui était jadis un des partis politiques les plus puissants du Cameroun.

Voici la lettre de l'entrepreneur Bachirou Mamouda à Bello Bouba Maigari.

"Excellence Monsieur le Ministre,

Je me nomme Bachirou Mamouda, ressortissant du l'Adamaoua et Président du Collectif "Septentrion Fort et Uni" Collectif nouvellement créé.

Je ne vous écris pas aujourd'hui pour vous demander de reconnaître une victoire de Issa TCHIROMA, mais pour défendre les valeurs de fraternité "Mougnal, Narral, Kawtal Semtende", qui ont toujours fait la force de notre grande Région.

Notre mouvement "Septentrion Fort et Uni" est né d’un constat simple

Le Nord s’effrite, parce que certains de ses fils préfèrent la division à la solidarité. Et cela affaiblit toute une région.

Monsieur le Ministre,

Je ne suis ni du parti de Tchiroma, ni du vôtre.

J’interviens ici au nom de la jeunesse, de ceux qui rêvent d’un Nord uni, digne et respecté.

Mais laissez-moi poser une question que tout le monde se pose aujourd’hui

Comment deux fils d’une même région, issus de la même ethnie du même département peuvent-ils se déchirer publiquement, aux yeux du pays tout entier ?

Quelle est donc cette haine qui pousse un ministre à s’opposer à son propre frère de la sorte ? Le peuple du Nord ne comprend pas, et la jeunesse encore moins.

L'Adamoua est aujourd’hui la seule région du Cameroun dirigée par l’opposition, alors que même dans des zones de crise comme Bamenda ou Buea, c’est le RDPC qui domine.

Cela prouve a quel point cette région vous aime . Au point de se rebeller contre le pouvoir. Mais cette rébellion n'a profité qu'à une seule personne et c'est vous Mr le Ministre.

Monsieur le Ministre,

J’ai moi aussi échangé avec le ministre Issa Tchiroma, et après réflexion, je le dis sans détour :

C’est vous Vous le Problème ! oui Mr le Ministre , c'est vous qui êtes le véritable problème. PERSONNE AU CAMEROUN NE PEUT PARLER DE L'UNDP AVEC AUTANT DE CLARTÉ MIEUX QU'UN FILS DE L'ADAMOUA,

SI LE GRAND NORD EST REVENU SUR LA SCÈNE NATIONALE, C’EST GRÂCE À ISSA TCHIROMA BAKARY.

Personne, depuis des décennies, n’a su redonner autant de confiance et de fierté à notre peuple. On a jamais vu une telle effervescence derrière un homme politique .

Le reconnaître, ce n’est pas être partisan, c’est reconnaître la vérité.

TENEZ PAR EXEMPLE

Vous avez refusé la coalition Le peuple n'a rien dit

Vous avez refusé de collaborer le peuple n'a rien dit

Vous avez encouragé vos militants à insulter Tchiroma prend toute la campagne Présidentielle le peuple n'a toujours rien dit

Mais aujourd’hui, je vous demande une seule chose:

Félicitez Issa Tchiroma pour sa performance.

Allez-vous le faire, ou continuer à diviser ?

Parce que si vous refusez… l’UNDP disparaîtra.

Monsieur le Ministre surtout dans votre fief chez moi dans l'Adamoua.

L’histoire retiendra que le Grand Nord a été divisé non pas par ses ennemis, mais par ses propres fils. Et cette division, vous en porterez la responsabilité morale et politique.

Aujourd’hui, la jeunesse du Nord veut des leaders sincères

Elle veut des leaders qui inspirent, pas des ministres qui opposent.

Elle veut un Nord uni, fort et respecté.

C’est pourquoi, en tant que Président du Collectif "Septentrion Fort et Uni", je vous lance un appel : Appelez Issa Tchiroma. Pas pour reconnaître une victoire mais pour le féliciter pour sa performance . Il a remis le grand Nord au centre du jeu Politique nationale Montrez nous l’exemple . Nous sommes vos enfants Excellence.

Car c’est dans la réconciliation et le respect mutuel que nous construirons notre avenir commun. Les Camerounais des autres régions nous nous observent.

Ils veulent voir si le Nord est encore capable de se tenir debout, ensemble, sans haine ni rancune.

Avec tout le respect que je vous dois…".