REVELATIONS: Paul Biya battu, Tchiroma déterminé, les coulisses de la médiation diplomatique internationale pour éviter la crise

La tension post-électorale au Cameroun mobilise en coulisses plusieurs chancelleries étrangères. Selon les révélations exclusives de Jeune Afrique, des diplomates internationaux ont joué un rôle actif dans les négociations secrètes entre le camp du président sortant Paul Biya et celui de son principal adversaire, Issa Tchiroma Bakary.

D'après les informations obtenues par Jeune Afrique, plusieurs représentants diplomatiques étrangers ont fortement encouragé l'ancien ministre de la Communication à accepter l'offre de primature formulée par Paul Biya. Ces diplomates, dont les nationalités n'ont pas été révélées, auraient multiplié les pressions pour favoriser une issue négociée à la contestation électorale, craignant une escalade de violence dans ce pays stratégique d'Afrique centrale.

Une inquiétude internationale face aux risques de déstabilisation

La mobilisation de ces acteurs diplomatiques témoigne de l'inquiétude de la communauté internationale face aux risques de déstabilisation du Cameroun. Jeune Afrique a appris que ces médiateurs informels ont insisté sur la nécessité d'éviter un scénario de crise post-électorale comparable à celles qu'ont connues d'autres pays africains ces dernières années.

La proposition de réforme express du code électoral avant les législatives de 2026, révélée par Jeune Afrique, aurait été particulièrement mise en avant par ces diplomates comme une garantie substantielle pour l'avenir démocratique du pays. Cet engagement aurait été présenté à Tchiroma Bakary comme une opportunité historique de transformer le système électoral camerounais de l'intérieur.

Malgré ces pressions diplomatiques, l'opposant a maintenu sa position de refus. Selon les sources de Jeune Afrique, cette décision aurait surpris plusieurs chancelleries qui tablaient sur une issue négociée. Le rejet de la main tendue par Tchiroma Bakary place désormais la communauté internationale face à un dilemme : soutenir la voie institutionnelle incarnée par les résultats proclamés par la Commission électorale, ou accompagner la contestation portée par l'opposition.

Les diplomates étrangers présents à Yaoundé observent avec préoccupation les préparatifs du camp Tchiroma Bakary pour des manifestations de grande ampleur après le 26 octobre. Jeune Afrique a appris que des consultations sont en cours entre plusieurs ambassades pour élaborer une position commune face à la crise qui s'annonce, tout en préservant les intérêts économiques et sécuritaires de leurs pays respectifs dans cette région stratégique.