L'heure est grave: à Garoua, le jour de toutes les incertitudes

Une décision préventive dans un climat tendu. Le recteur de l’Université de Garoua, Pr Boubakari Oumarou, a ordonné la suspension immédiate des cours dans tous les campus de l’établissement, du mercredi 22 octobre au vendredi 24 octobre 2025. Cette mesure, prise par précaution, intervient alors que le Conseil constitutionnel s’apprête à proclamer les résultats officiels de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, une période jugée sensible et potentiellement explosive.

Dans un message urgent adressé aux chefs d’établissement, le recteur justifie cette décision par la nécessité de prévenir tout risque de troubles sur les campus. « Suite aux hautes instructions du MINESUP, suspendez tous les cours dans les campus universitaires avant et après la proclamation des résultats de l’élection présidentielle », peut-on lire dans le document.

Cette suspension vise à éviter les tensions entre étudiants et à garantir leur sécurité, dans un contexte où les craintes de violences post-électorales sont réelles. « Honneur à vous de bien vouloir suspendre tous les cours », précise le texte, soulignant l’urgence et l’importance de cette mesure.

Cette décision intervient dans un contexte politique particulièrement tendu. Plusieurs partis d’opposition, dont l’Union pour le Changement, ont revendiqué la victoire et appelé à des mobilisations pacifiques. Les autorités, de leur côté, redoublent de vigilance pour éviter que les tensions ne dégénèrent en violences urbaines.

La proclamation des résultats par le Conseil constitutionnel, prévue dans les prochains jours, est très attendue et pourrait provoquer des réactions vives dans tout le pays. La suspension des cours à l’Université de Garoua montre que les autorités académiques et politiques prennent cette échéance au sérieux.

Les étudiants de l’Université de Garoua sont invités à rester calmes et à éviter tout rassemblement susceptible de dégénérer. « Bien vouloir suspendre tous les cours », insiste le recteur, rappelant que cette mesure est prise dans l’intérêt de tous.

Cette décision exceptionnelle reflète les craintes d’un embrasure généralisé et montre que les autorités préfèrent anticiper plutôt que de risquer des affrontements sur les campus.