"Nous n’avons pas perdu l’élection présidentielle, au contraire, nous en sortons grandis." C’est par ces mots que le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) a marqué sa position face au contentieux post-électoral. Dans une déclaration percutante, le parti annonce son désistement des procédures juridiques, dénonçant un système électoral biaisé et un Conseil constitutionnel aux ordres. Une décision qui survient dans un contexte politique chaotique, où les revendications de victoire se multiplient et où les institutions semblent dépassées par les événements.
Le PCRN, qui avait initialement introduit un recours pour contester les résultats de l’élection présidentielle, a finalement renoncé à poursuivre les procédures. « Ces joutes juridico-électorales se feront sans nous », déclare le parti, estimant que le Conseil constitutionnel n’offre aucune garantie d’impartialité. « À quoi bon s’épuiser à ce simulacre de l’art oratoire face à des membres d’un Conseil constitutionnel aux ordres ? », s’interroge le PCRN, soulignant l’inutilité d’une bataille judiciaire d’avance perdue.
Le parti affirme détenir des preuves irréfutables de fraude, mais préfère ne pas s’engager dans un processus qu’il juge truqué. « J’aurais souhaité que nous allions au bout de notre posture initiale, au vu des preuves irréfutables de fraudes à notre disposition », confie une source proche du parti, tout en reconnaissant que la réalité politique a eu raison de cette volonté.
NOUS N'AVONS PAS PERDU L'ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE, AU CONTRAIRE, NOUS EN SORTONS GRANDIS.
Aujourd'hui s'ouvre le contentieux post électoral. Ces joutes juridico-électorales se feront sans nous - PCRN - car ce n'est un secret pour personne, à la suite de l'introduction de notre recours, nous nous sommes ravisés et avons finalement opté pour le désistement.
À titre personnel, j'aurais souhaité que nous allions au bout de notre posture initiale, au vu des preuves irréfutables de fraudes à notre disposition et versées au dossier.
Mais soyons honnêtes et réalistes, à quoi bon aurait servi d'aller nous epoumoner à ce simulacre de l'art oratoire face à des membres d'un conseil constitutionnel aux ordres ?
Question à un franc symbolique.
Depuis la clôture des bureaux de votes il y a dix jours, le Cameroun est comme qui dirait rentré dans un bal de charognards. D'un côté, des illuminés qui essaient de se convaincre d'avoir confirmé leur hégémonie du vol électoral - leur activité de prédilection - et de l'autre, ceux qui se sont eux-mêmes baptisés les bons diables, également convaincus d'être parvenus à créer l'exploit, certains d'avoir terrassé leur idole jusqu'à il y a un peu plus de deux mois seulement.
Tous, à coups de revendications péremptoires s'arrogent la victoire, mettant à contribution leurs milices cybernétiques. Dans ce capharnaüm, le conseil national de la communication (CNC) et le ministère de l'administration territoriale (Minat) - les gendarmes anti publication des tendances - brandissent de temps en temps des menacettes en mode <
Fort curieusement, pendant que ces deux camps - bonnet blanc, blanc bonnet - issus du même moule et du même régime moribond s'échinent, une bande d'amnésiques à la bipolarité légendaire fuit le seul-vrai-réel-débat, - celui de la sincérité/réalité des urnes, et donc du devenir du Cameroun - pour exiger, je dirais même, pour sommer le véritable porteur d'espoir de notre nation à se prononcer et à prendre position.
Du vrai n'importe quoi !
À lui tout seul, le Président Cabral Libii est subitement devenu le sauveur, le parangon de l'organe délibérant du conseil constitutionnel, l'arbitre central du match électoral, le curseur de l'équilibrage, le porte-parole de l'opposition et de l'union du changement, le messie en somme.
Les mêmes qui hier estimaient qu'il s'exprime vite et trop, qu'il ne sait pas prendre du recul avant de parler, qu'il communique à l'emporte pièce sans avoir la maîtrise des sujets, qu'il fait du populisme, qu'il est en panne d'argumentaires et que sais-je encore, sont ceux qui paradoxalement épient désormais chaque battement de son cœur.
Quelle hypocrisie !
Quasiment 7 ans durant, Monsieur LIBII a sillonné de fond en comble le pays jusqu'aux tréfonds des campagnes, est allé à la rencontre de nos diasporas; pendant 5 ans presque, il a donné le ton à l'assemblée nationale, parcouru les médias nationaux et internationaux pour palper du doigt les souffrances de ses compatriotes, partagé avec elles/eux la vision de son projet, enduré les intempéries qui jonchent nos routes crevassés, abandonné sa famille très souvent au péril de sa vie, et qu'a t'il reçu en retour : médisance, quolibets, fakes, railleries, procès d'intention.
Moult fois, le fils de l'Homme a tendu la main à la classe politique dite de l'opposition, suggéré des assisses et des discussions à l'effet d'une mutualisation des forces, décrypté la machine des fraudes électorales, insisté sur la nécessité absolue de la surveillance du vote, qu'a-t-il eu comme réponse, son jeunisme doublé de son manque d'expérience. Mais comme par enchantement, c'est vers lui qu'on rive les yeux pour qu'il produise les preuves de la victoire des <
J'appelle ça, avoir la mémoire naine.
Parlons peu, parlons vrai, il y aura à jamais un avant et un après élection du 12 Octobre 2025. L'histoire retiendra que le candidat du PCRN à ce scrutin a mouillé le maillot, qu'il a rendu digeste la pratique politique, celle des idées, du projet de société, du programme politique, de l'alternative.
Qu'on se le dise, à l'issue de ce cirque électoral ou de ce qui en tient lieu, malgré la prestidigitation et la gymnastique des chiffres et des résultats fantoches qui seront proclamés à l'autel du suicide démocratique, on sait qui est qui, qui vaut quoi, qui propose quoi, qui est sincère et surtout qui incarne le véritable espoir en de lendemains meilleurs.
Car après tout, il y a une frontière très étanche entre la réalité des urnes et la proclamation des résultats.
Comme le rappelle fort à propos le dicton : on peut tromper tout le peuple une partie du temps, une partie du peuple tout le temps, mais jamais tout le peuple tout le temps.
Si le Président Cabral LIBII était un poids plume comme le prétendent ses contempteurs, sa prise de parole ne serait assurément pas autant requise et sollicitée.
C'est donc la preuve tangible que les gens se mentent à eux-mêmes, qu'ils disent une chose, mais pensent le contraire, que les comédiens pilulent dans le microcosme sociopolitique camerounais, et donc que rien n'est perdu.
Qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, le Président Cabral LIBII écrit l'histoire, avec un pinceau marbré, celle qui demeure incrustée dans l'encyclopédie des nations, et qui nourrira la recherche de la postérité intelligente.
En politique, il n'y a pas d'échec - surtout pas en l'espèce - soit on gagne les cœurs des gens comme tout le monde s'accorde à le reconnaître, soit on apprend. C'est aussi et surtout ce qui distingue le phénomène Cabral.
À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire !
Demain le Cameroun !
Armand Okol