EXCLU: Issa Tchiroma tente de séduire l’armée, mais le régime tient bon

Tchiroma Zonnn Image illustrative

Mon, 27 Oct 2025 Source: www.camerounweb.com

Un bras de fer entre légitimité populaire et pouvoir institutionnel. Alors que les résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 doivent être proclamés, Issa Tchiroma Bakary, qui se présente comme le président élu, tente de rallier une partie de l’armée à sa cause. Mais selon les révélations exclusives de Jeune Afrique, le régime de Paul Biya maintient un contrôle ferme sur les forces armées, réduisant les risques de défection massive.

Jeune Afrique révèle qu’Issa Tchiroma a affirmé avoir eu des contacts avec des membres des forces armées, qui lui auraient exprimé leur soutien. « Certains officiers m’ont assuré qu’ils ne trahiraient pas leur mission de protection du peuple », a-t-il déclaré, laissant entendre que l’armée pourrait choisir la légitimité populaire plutôt que la légalité institutionnelle.

Cependant, ces déclarations, difficiles à vérifier, pourraient aussi relever du bluff, selon les analystes. « Tchiroma tente de gripper la machine sécuritaire, mais le régime a anticipé », explique un politologue camerounais à Jeune Afrique.

Jeune Afrique souligne que le dispositif sécuritaire mis en place par Paul Biya est robuste et difficile à ébranler. « Même si l’armée devenait actrice d’une crise postélectorale, il semble y avoir une architecture solide qui réduit les risques de mauvaise surprise pour le pouvoir », analyse une source militaire.

Les Régions Militaires Interarmées (RMIA) sont dirigées par des officiers expérimentés et loyaux, comme le général Joseph Nouma à Garoua, ou Gabriel Ngolo Ngomba Tobie à Douala. « Ces hommes sont des piliers du régime et ne prendront pas le risque de le trahir », confie une source à Jeune Afrique.

Le Bataillon d’Intervention Rapide (BIR), dirigé par le général François Pelene, et la Garde présidentielle, sous les ordres du colonel Raymond Jean Charles Beko’o Abondo, sont deux piliers du régime.

Jeune Afrique révèle que ces unités disposent de moyens considérables et sont stratégiquement positionnées pour protéger les institutions. « Aucune de ces composantes n’est censée prendre le pas sur les autres », explique une source militaire à Jeune Afrique.

Source: www.camerounweb.com