Dans une déclaration ferme, le 28 octobre 2025, à Yaoundé, le ministre de l’Administration territoriale a accusé le malheureux candidat au scrutin présidentiel, Issa Tchiroma, d’être responsable des actes insurrectionnels et prémédités, pour s’être proclamé vainqueur de l’élection de manière illégale et avoir incité ses partisans à la violence. Et par conséquent, a déclaré le Minat, l’ex Mincom devra en répondre devant les juridictions compétentes.
Le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, a donné un point de presse, le lundi 28 octobre 2025 dans la salle de conférences de son département ministériel, à Yaoundé. Cette communication officielle portait sur la situation sécuritaire du pays, à la suite de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel. Paul Atanga Nji n’est pas passé par quatre chemins pour fustiger une fois de plus l’attitude du candidat du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), Issa Tchiroma.
« Ce candidat irresponsable, obsédé par l’aboutissement du projet de déstabilisation de notre pays, a lancé à travers les réseaux sociaux, des appels répétés à l’insurrection populaire, en demandant aux Camerounais de descendre dans la rue pour défendre sa prétendue victoire. Répondant à ces appels à caractère séditieux, des groupuscules de jeunes, agissant souvent sous l’effet des stupéfiants, ont semé le chaos dans différentes villes du pays, la veille et le jour même de la proclamation des résultats officiels de l’élection par le Conseil Constitutionnel. Plusieurs édifices publics, commerces et autres biens privés ont été incendiés, saccagés ou pillés », a déclaré le Minat.
Sans être exhaustif, le Minat va mentionner l’incendie des sous-préfectures de Bandja dans le Haut-Nkam, Ngong, Figuil et Cheboa dans la Bénoué ; du parquet de Guider ; du palais de justice de Dschang ; de la Mairie de Mandjou ; de la brigade de gendarmerie de Ngong ; des antennes Elecam de Ngong, Bandja, Mandjou, Figuil ; des résidences des maires de Garoua, Mandjou et Figuil ; du matériel roulant de plusieurs unités de police et de gendarmerie. A Douala, l’on a enregistré dans certains quartiers, des scènes de pillage et de vandalisme des biens publics et privés : stations-services, boutiques et magasins de commerce, etc. Le membre du gouvernement a également fait savoir qu’au cours de ces attaques criminelles, certains assaillants ont perdu la vie. Plusieurs éléments des forces de l’ordre ont également été grièvement blessés au cours d’échauffourées avec des manifestants. Il en a profité pour exprimer sa profonde compassion aux familles éprouvées et salué le professionnalisme des autorités administratives et sécuritaires qui ont su contenir les troubles.
Des enquêtes ouvertes
Condamnant ces actes insurrectionnels et prémédités qui portent gravement atteinte à l’ordre public, à la sécurité et à la stabilité du Cameroun, Paul Atanga Nji a indiqué que des enquêtes ont été ouvertes pour faire toute la lumière sur ces incidents malheureux. Dans la foulée, il a réaffirmé que la loi prévaudra et que l’ordre sera maintenu par tous les moyens. « Il est désormais clairement établi qu’en s’autoproclamant vainqueur de l’élection présidentielle du 12 octobre dernier en violation du Code électoral, en lançant des appels répétés à l’insurrection, en incitant ses partisans à défier l’ordre établi, en organisant des manifestations illégales qui se sont soldées par des pertes en vies humaines et la destruction de biens publics et privés, le candidat Issa Tchiroma s’est rendu coupable de plusieurs infractions réprimées par nos lois. Il devra en répondre devant les juridictions compétentes », a-t-il promis. Le secrétaire permanent du Conseil national de sécurité a une fois de plus appelé au civisme et à la responsabilité de tous et de chacun. Pour lui, aucune atteinte à l’ordre public ne sera tolérée et les personnes appréhendées dans le cadre des opérations de maintien de l’ordre en cours, ainsi que celles qui tirent les ficelles dans l’ombre, seront déférées devant les tribunaux.
Aussi, a-t-il mis en garde les « médias de la haine » qui participent à ce projet insurrectionnel. Ils devront, dira-t-il, tous répondre de leurs agissements devant la justice. Il a également lancé un avertissement à toutes celles et tous ceux, peu importe l’endroit où ils se trouvent, qui, à travers les messages séditieux et irresponsables, audios et vidéos, ont cautionné et continuent de cautionner l’imposture du candidat Issa Tchiroma, mauvais perdant, qui débite de grossiers mensonges faisant croire qu’il aurait gagné le scrutin présidentiel sur la base de faux procès-verbaux fabriqués dans des officines du quartier.
« Il est clair aujourd’hui que les vrais procès-verbaux issus des bureaux de vote ont prouvé le contraire. Les services spécialisés rassemblent actuellement tous les messages et vidéos mensongers, ainsi que les diverses manipulations véhiculées sur les réseaux sociaux contre l’ordre établi, afin que leurs auteurs soient traduits le moment venu devant les instances judiciaires compétentes, au même titre que le candidat Issa Tchiroma et ses affidés, responsables d’un plan insurrectionnel dans le but de mettre le pays à feu et à sang. Malgré ces menaces graves à l’ordre public dans certaines localités, la situation sécuritaire du pays est globalement sous contrôle », a martelé le Minat au cours du point de presse du 28 octobre dernier, avant d’inviter une fois de plus les Camerounais à vaquer normalement à leurs occupations et à être des artisans de paix, partout où ils se trouvent.