Cabral Libii a un nouveau problème à gérer

Beaucoup de visages n'ont pas voulu se faire conter l'événement, celui de la prestation de serment qui s'est déroulé au palais de verre qui porte le nom du président Paul Biya. À Yaoundé, le patron du parti au pouvoir a de nouveau pris l'engagement de servir ses compatriotes, de respecter la loi et se mettre au service de la nation pour le développement de celle-ci.

Après avoir été élu à 53 % selon le Conseil constitutionnel, Paul Biya s'est fait investir dans la capitale, entamant ainsi son huitième mandat à la tête du pays. Au rang des personnalités présentes dans la salle se trouvait Cabral Libii, un des opposants qui ont participé à l'élection présidentielle du 12 octobre passé.

A-t-il sa place là-bas ? Le chef du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) subissait des critiques avant ce jour, lui à qui on reproche sa proximité avec le régime en place avec lequel il travaillerait discrètement pour renforcer sa domination.

S'agissant de cette présence au palais de verre, l'activiste Zang est sans pitié avec Cabral Libii : « Le bandit ne manque jamais le rendez-vous officiel pour rencontrer leur chef de cartel, car dans une mafia, les élèves partent toujours à l'école du maître ».

Voilà donc « Cabral Libii alias 3 %, celui que ses gueux présentaient ici comme le candidat sûr de l'opposition. Il entre officiellement dans la poubelle de l'histoire du Cameroun comme celui qui a été le tout premier à valider le faux et l'imposture de Paul Biya, moins de 24 heures après l'officialisation de la fraude du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) », souligne le lanceur d'alerte.

La seule chose que Cabral Libii a pu réussir à faire à l'Assemblée nationale, note Zang, « c'est de prendre quelques kilos et sentir bon. Aujourd'hui, pour quelques pattes de poulets, le voilà ».

Avec ce nouvel épisode, Cabral Libii a un nouveau dossier à gérer. Quelle explication aura-t-il à donner, certainement celle qui consiste à se justifier parce qu'étant député et qu'il était contraint d'y être comme ses homologues.