Le Président Biya et le ministre des Finances Motazé
Le ministère des Finances, fidèle à sa passion pour les acrobaties budgétaires, négocie avec Société Générale Cameroun et sa bande bancaire pour garantir les factures de Nachtigal Hydro Power Company.
Au menu : une ligne de crédit tournante entre 80 et 100 milliards de FCFA, parce que tourner en rond, c’est devenu une spécialité nationale. Société Générale Capital Securities Central Africa orchestre le bal, pendant que les autres banques hésitent encore à signer la partition.
Objectif officiel : éponger les ardoises d’Éneo et regonfler une lettre de crédit déjà bien essoufflée, adossée à la Banque mondiale. La garantie initiale de 86 millions d’euros fond comme neige au soleil : il reste à peine de quoi acheter un transformateur. Mais attention, pas touche à ce reliquat, car la Banque mondiale veille au grain comme une grand-mère sur sa boîte de biscuits.
Et pendant ce temps, on continue à empiler les crédits comme des briques, pour sept ans encore, sans garantie de lumière au bout du tunnel. On emprunte, on refinance, on restructure… mais on produit quoi exactement, à part des dettes ?
Encore 100 milliards à caser sur le dos des générations futures, pour éviter un défaut de paiement. Ironie : l’électricité censée rapporter de l’argent devient un gouffre à subventions. Et le taux d’intérêt dans tout ça ? Mystère bien gardé, sûrement plus salé qu’un barrage en pleine saison sèche.
Bref, on éclaire le pays à coups de crédits, mais c’est l’avenir qu’on plonge dans le noir.