Les jours sombres arrivent au Cameroun: apprêtez vous, Paul Biya décidé à s'accrocher

Alors que la tension politique reste vive au Cameroun après l'élection présidentielle du 12 octobre 2025, deux événements survenus ce mardi 18 novembre alimentent les spéculations sur l'évolution de la crise. D'un côté, Issa Tchiroma Bakary, qui se présente comme président élu, procède à sa première nomination officielle en la personne de l'avocate Alice Nkom. De l'autre, un entretien téléphonique inhabituel entre le Secrétaire d'État américain Marco Rubio et Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, soulève des interrogations sur les intentions de Washington dans ce dossier sensible.

LES CHOSES S'ACCÉLÈRENT

DEUX FAITS MAJEURS CE JOUR

1- Le Président de la République Issa TCHIROMA nomme Maître Alice NKOM comme son porte - Parole officiel à l'effet de porter sa voix au niveau national et international. Il faut s'attarder sur la dimension internationale qui veut simplement dire que c'est elle qui mènera les discussions avec les partenaires du Cameroun.

2- Le même jour nous apprenons sur le site du Secrétaire d'Etat américain Marco RUBIO qu'il s'est entretenu ce jour avec Paul BIYA.

Au- delà des félicitations de sa cérémonie de prestation de serment réitérée comme l'avait fait l'Ambassade des États- Unis sans reconnaître sa réélection et dont tout le monde a reconnu le caractère de pure convenance diplomatique protocolaire, il y a lieu d'interroger les raisons de cet appel téléphonique du patron de la diplomatie américaine.

Car c'est un fait inédit dans les relations americano- camerounaises.

Depuis quand le Secrétaire d'Etat américain appelle Paul BIYA pour simplement le féliciter de quelque manière que ce soit à la suite d'élections truquées suivant d'une répression sanglante dénoncée par la communauté internationale ?

Plus est, à la suite d'une sortie accablante contre le régime Biya de la Commission des affaires étrangères du Sénat qui chapeaute la diplomatie américaine.

Cet entretien téléphonique ne peut être qu'un très mauvais moment passé par Paul BIYA.

Cet entretien ressemble étrangement à celui de l'ancien Ambassadeur des États-Unis aux Nations- Unis Bill RICHARDSON qui était venu demander à Moboutou de quitter le pouvoir avant l'arrivée des troupes de Laurent Désiré Kabila.

On peut comprendre pourquoi le Cabinet Civil de la Présidence de la République hésite à poster sur cet entretien de Paul BIYA avec le Secrétaire d'Etat américain, quand on sait combien ils sont dans l'attente des félicitations des pays occidentaux qui tardent.

Les prochains jours seront décisifs.

APPROVISIONNEZ- VOUS !