Il a détruit l'économie du Cameroun: voici le bilan des 43 années de privatisation

Biya 06 Nov.png Paul Biya

Fri, 21 Nov 2025 Source: www.camerounweb.com

En 43 ans, le Cameroun a vu fondre ou disparaître la quasi-totalité de son patrimoine industriel public. Ce qui avait été construit sur deux décennies a été défait en moins de dix ans de privatisations agressives, puis abandonné dans les années suivantes.

Cette liste, C’est l’histoire d’un pays qui s’est appauvri en vendant ses propres outils de développement.

BICEC: Banque Internationale du Cameroun pour l’Épargne et le Crédit

Création: période post-indépendance, années 1960 1970)

Privatisée le 31 déc. 1999

SONEL (Société Nationale d’Électricité) créée en 1974–1975

Privatisée en 2001 (cession majoritaire à AES / formation AES-SONEL - ENEO). vendue, livrant des millions de Camerounais à des délestages sans fin.

Cameroon Airlines (CAMAIR CO) créée CAMAIR en 1971

Privatisation: fin 2000s et arrêt d’exploitation 2008.

L’une des plus prestigieuses compagnies africaines est finalement clouée au sol, écrasée par la gestion et les dettes.

La CAMSHIP: Cameroon Shipping Lines

Création: 1974–1975

Privatisation: 13 février 1997

La compagnie maritime nationale passe sous contrôle étranger, privant le pays d’un outil stratégique de développement.

La CAMSUCO: Cameroon Sugar Company

Création: 1975

Privatisation: 22 décembre 1998.

CAMTEL MOBILE: opérateur mobile né d’un projet d’État

Création implantation : fin 1990s/2000

Concession : 15 fév. 2000 (MTN prend 100%).

HEVECAM: Hévéas du Cameroun

Création: 1975

Privatisation: 9 décembre 1996

Des milliers d’hectares de plantations publiques sont transférés à des multinationales.

La SOCAPALM: Palmeraies du Cameroun

Création: années 1960–1970

Privatisée et cédée le 12 février 1999.

REGIFERCAM: régie ferroviaire, chemin de fer d’État

Création : 1960–1970 → Privatisée à Bolloré/Comazar le 1er mars 1999, Devenue

CAMRAIL, Le système ferroviaire national passe sous concession étrangère.

REGIFER: Régies portuaires et maritimes

créées: 1960–1980

privatisations, cessions successives à Bolloré 1999

La SODECOTON: Développement du Coton

Création: 1974

Privatisations: 2000

La BICEC – Banque publique

Création: années 1960–1970

Privatisation: 1999

La CHOCOCAM: Agro-industrie

Création: avant 1982

Privatisation: 11 déc. 1995 à Tiger Brands

La CIMENCAM: Cimenteries du Cameroun

Création : 1960–1970

Privatisation : années 1990 à Lafarge

COCAM: Cameroun Cocoa, entreprise agroalimentaire.

créée avant 1982 et

privatisée le 19 décembre 1992 au Groupe Khoury

OCB: Commerce & exportation, Opérations Commerciales Batteurs, société d’exportation agro.

Création: avant 1982

Privatisation: 15 février 1992

ONDAPB: Office agricole

Création: avant 1982

Privatisation: 13 février 1995

ONDE/OPÉRATEURS des filières (thé, cacao, coton, palmier: offices et sociétés de développement) — création : 1960–1982

liquidations, privatisations échelonnées: 1992–2002

SCM: Industrie / transformation

Création : avant 1982

Privatisation : 1989

SEPBC: Exploitation / commerce

Création : avant 1982

Privatisation : 11 avril 1992 (privé étranger).

La SNEC: Société Nationale des Eaux du Cameroun

Sa Création: années 1960–1970

Privatisation, Concession: 2 mai 2008

La SOCAMAC: Logistique et transport

Création: avant 1982

Privatisation: 1993

La SOCAR – Banque et Assurances publiques

Création: avant 1982

Privatisation: 1999

SOFIBEL: Finance / industrie

Création: avant 1982

Privatisation: 1995

SPFS-SRL – Industrie

Création: avant 1982

Privatisation: 1995

Offices du cacao & café, NPMC, ONCPB,

Création : années 1970 (réorganisation sous Ahidjo)

Liquidation: 1991–1992

Filiales publiques du secteur thé

Création: avant 1982

Privatisation: années 2000 à 2002 pour certaines

Entreprises publiques de la filière palmier à huile (hors SOCAPALM)

Création: 1960–1982

Privatisation: 1990 - 2000

Sous-filiales industrielles et agro commerciales de l’État Création: 1960–1982

Privatisations groupées: 1989–2000

188 entreprises créées sous Ahidjo, il ne reste aujourd’hui que 12 survivantes: un effondrement historique de l’économie nationale.

Ces entreprises avaient été créées pour:

industrialiser le pays, protéger les secteurs stratégiques, maintenir la souveraineté économique,

faciliter l’emploi local, constituer des champions nationaux.

Mais de 1989 à 2025, presque toutes ont été : vendues, concessionnées, fermées, démantelées,

ou transférées à des multinationales.

Résultat:

Disparition d’actifs publics stratégiques; perte de contrôle sur des secteurs vitaux (énergie, eau, transport, industries)( dépendance accrue; services publics affaiblis; appauvrissement structurel de l’État; chômage massif dans les bassins industriels. Immigration massive.

Source: www.camerounweb.com