Gros mensonge d’État: Biya n’a jamais rompu les accords de défense avec la France

Emmanuelmacron Et Paulbiya Paul Biya et Emmanuel Macron

Fri, 21 Nov 2025 Source: www.camerounweb.com

Contrairement aux discours triomphalistes de certains propagandistes du régime, comme Bruno François Bidjang qui prétendent que Paul Biya aurait rompu avec l’héritage colonial en mettant fin aux accords militaires avec la France, la réalité est tout autre.

En 2009, loin de tourner la page, le chef de l’État camerounais a signé à Yaoundé un nouvel accord de partenariat de défense avec Paris, destiné à remplacer celui de 1974.

Entré en vigueur le 1er août 2012, ce texte ne marque pas une rupture mais bien une continuité, confirmant l’ancrage du Cameroun dans le dispositif sécuritaire français en Afrique centrale.

Le contenu de l’accord est explicite : il réaffirme la coopération militaire bilatérale, l’ouverture vers la force africaine en attente et l’intégration dans le système africain de sécurité collective, tout en maintenant une forte présence française. Les articles détaillent les modalités de coopération, la création d’un comité de suivi, le statut des personnels militaires, l’encadrement de l’usage des armes et la compétence disciplinaire exclusive de l’État d’origine. Même la fiscalité des coopérants français est ajustée pour les maintenir imposables en France, preuve que l’accord protège avant tout les intérêts de Paris.

Le texte va plus loin encore : il abroge tous les accords antérieurs pour les remplacer par ce partenariat, conclu pour cinq ans et renouvelable par tacite reconduction. Une annexe précise les facilités opérationnelles accordées aux forces françaises, notamment à travers la mission logistique installée à Douala, chargée d’approvisionner les troupes françaises déployées au Tchad et en République centrafricaine. Autrement dit, le Cameroun reste une base arrière stratégique pour les opérations françaises dans la région.

Face à ces faits, il est mensonger d’affirmer que Paul Biya aurait rompu les accords coloniaux. Loin d’un geste de souveraineté, l’accord de 2009 démontre au contraire la perpétuation d’une dépendance militaire et logistique vis-à-vis de la France. Ceux qui prétendent le contraire travestissent la vérité et participent à une propagande qui masque la continuité d’un système hérité de la colonisation.

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