Douala: des enfants traumatisés par l'amant de leur mère

Deuils Au Cameroun1 Deuil

Thu, 27 Nov 2025 Source: www.camerounweb.com

Une jeune femme de 24 ans, Sikè, issue d’une fratrie de quatre enfants — deux aînés, elle-même, puis le benjamin— raconte une histoire familiale fissurée depuis quatre ans, date du décès brutal du père. Une disparition sans signe précurseur, sans maladie, mais qui a laissé derrière elle un champ de ruines affectif.

Avant même cette mort, le père nourrissait des soupçons : il pensait que son épouse entretenait une relation parallèle. Rien n’était confirmé… jusqu’à ce que, moins d’un mois après les funérailles, la mère s’affiche ouvertement avec l’homme en question. Elle allait jusqu’à le faire dormir dans la maison familiale, où résidait encore la petite sœur.

L’effet fut immédiat : un déchirement collectif, une impression de trahison, une blessure ouverte sur le respect dû au défunt et à ses enfants. La famille s’est éloignée d’elle, incapable d’accepter ce qu’elle considérait comme une mise en scène indécente.

Au départ, la mère vivait cette nouvelle relation comme si de rien n’était, indifférente à la distance que ses enfants installaient. Mais avec le temps, le ton a changé : demandes de pardon, tentatives de médiation, émissaires envoyés pour rouvrir le dialogue. Les frères, eux, restent fermes : ni rencontre, ni conversation.

Sikè, elle, se retrouve partagée. Le souvenir du père pèse lourd, la blessure reste vive, mais la compassion envers la mère demeure — parce qu’au-delà des fautes, elle reste leur génitrice, une femme qui souffre aussi. Sauf que la situation s’est aggravée :

le « serpent » installé dans le lit maternel, selon les termes de la fratrie, n’est pas qu’une métaphore. L’homme représente à leurs yeux un danger constant. La preuve : Adolf, le benjamin, celui qui s’était violemment disputé avec lui lors des obsèques au sujet de la gestion du budget du deuil, se retrouve depuis un mois en soins intensifs chez un Mallam, après avoir été mordu, dans son sommeil, par ce qui est décrit comme un serpent mystique.

Conséquence : les enfants ont quitté la maison familiale, fuyant ce climat qu’ils attribuent à « l’amour débordant » de leur mère pour cet homme qui, selon eux, n’a pas attendu le dernier souffle du père pour s’imposer dans son foyer.

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