Messanga Nyamding : « Marc Brys est un aventurier dans le sport » – Le politologue applaudit le limogeage et salue la « patience » de Samuel Eto’o
Pour le politologue et universitaire Pascal Messanga Nyamding, la décision de Samuel Eto’o de limoger Marc Brys était « nécessaire ». Dans une sortie remarquée sur le plateau de l’émission Club d’Elite (Vision 4), l’homme politique a qualifié l’ancien sélectionneur belge d*« aventurier dans le sport », tout en saluant la « patience admirable » du président de la Fécafoot face à un « bras de fer institutionnel ».
Messanga Nyamding n’y est pas allé par quatre chemins. Pour lui, Marc Brys, « ancien policier belge » devenu entraîneur des Lions Indomptables, « a touché le fond » et « n’avait plus sa place à la tête de la sélection nationale ». « Samuel Eto’o a été trop patient avec le ministère des Sports. Ce garçon est admirable », a-t-il lancé, estimant que le président de la Fécafoot a su garder son calme malgré les tensions et les « résultats non convaincants » de Brys.
Le politologue, connu pour ses prises de position tranchées et son soutien au président Paul Biya, a même comparé l’action d’Eto’o à ce qu’il attendait du chef de l’État après sa réélection en octobre 2025 : « C’est ce que nous attendions avec Paul Biya. Certains jouent avec lui. Samuel Eto’o vient de mettre les bases pour relancer notre football ».
Le limogeage de Marc Brys intervient dans un climat de tensions persistantes entre la Fécafoot, le ministère des Sports et l’entraîneur belge. Nommé en avril 2024 malgré l’opposition de Samuel Eto’o, Brys avait réussi à qualifier le Cameroun pour la CAN 2025, mais son bilan reste mitigé : 9 victoires, 5 nuls et 1 défaite, avec l’échec cuisant de la non-qualification pour la Coupe du Monde 2026 .
La Fécafoot, dirigée par Eto’o, a justifié sa décision en accusant Brys de « refus d’assister à certaines séances de travail », de « publication de listes de joueurs sans autorisation » et de « non-respect de la charte marketing ». Des manquements qui, selon la fédération, « ont affecté le fonctionnement de la sélection » .
Pour Nyamding, cette décision s’inscrit dans une volonté de « redonner une dignité au football camerounais », après des mois de « confusion » et de « mépris de la hiérarchie » de la part de Brys .
Samuel Eto’o, un président « déterminé » malgré les critiques
Réélu pour un second mandat à la tête de la Fécafoot avec 97,7 % des voix, Samuel Eto’o a immédiatement enclenché une restructuration en profondeur. Moins de 24 heures après sa réélection, il a limogé Brys et nommé David Pagou, un entraîneur local, à la tête des Lions Indomptables .
Cette décision, bien que saluée par Nyamding, a suscité des polémiques, notamment en raison de l’exclusion de cadres emblématiques comme André Onana, Vincent Aboubakar et Eric Maxim Choupo-Moting de la liste pour la CAN 2025afriquesports.net+1. « Eto’o veut marquer son territoire et montrer qu’il est le seul maître à bord », analyse un observateur du football camerounais.
Pour Nyamding, cette fermeté est « un signe de leadership » et une « rupture avec les pratiques du passé ». « Il faut des hommes qui osent prendre des décisions, même impopulaires, pour sauver notre football », a-t-il insisté .
L’ancien sélectionneur belge, qui conteste toujours son limogeage et réclame le paiement de ses salaires restants, a été qualifié d*« aventurier »* par Nyamding. « Il est venu au Cameroun sans respect pour nos institutions, pensant pouvoir tout contrôler. C’est inacceptable », a-t-il dénoncéactucameroun.com+1.
Brys, de son côté, a toujours défendu son bilan et accusé la Fécafoot de « chaos » et de « manque de professionnalisme ». « Je suis toujours le sélectionneur. Point final », a-t-il déclaré, refusant de démissionner et exigeant le respect de son contra