DOSSIER : Narcisse Mouelle Kombi : désavoué et humilié par Paul Biya, le pyromane qui crie au feu

« Les Lions Indomptables sont confiés à la Fecafoot, il faut que la Fecafoot en prenne soin. » Par cette déclaration solennelle prononcée hier au Palais des Sports de Warda, Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Sports et de l’Éducation physique, semble soudainement découvrir les vertus de la responsabilité. Pourtant, l’histoire récente du football camerounais raconte une tout autre réalité : celle d’un ministre qui a passé des années à saboter la Fédération qu’il prétend aujourd’hui protéger. Entre ingérences politiques, chaos administratif et gaspillage de 12 milliards de francs CFA, son bilan est accablant. Alors que le Cameroun se prépare pour la CAN 2025, une question s’impose : comment celui qui a attisé le feu peut-il maintenant se présenter en sauveur ? Une chose est sûre : les Camerounais ne sont plus dupes.

LE DOSSIER DE LA REDACTION

« Narcisse Mouelle Kombi : le pyromane qui crie au feu »

Hier, mercredi 10 décembre, au Palais des Sports de Warda à Yaoundé, Narcisse Mouelle Kombi — qui occupe encore, pour l’instant, le poste de ministre des Sports et de l’Éducation physique — a cru bon de déclarer devant l’opinion :

« Les Lions indomptables sont confiés à la Fédération, il faut que la Fédération en prenne soin. »

Une phrase en apparence anodine, mais qui soulève une question centrale :

De quelle Fecafoot parlez-vous, monsieur le ministre ?

La même Fecafoot que vous avez tenté d’empêcher d’exister ?

Car il ne faut pas avoir la mémoire courte. C’est bien vous, monsieur le ministre, qui avez multiplié les manœuvres pour empêcher que l’élection de la Fecafoot se tienne normalement. Vous avez mobilisé toutes vos influences, toutes vos stratégies administratives, pour bloquer un processus pourtant démocratique.

Aujourd’hui, vous venez faire mine de « confier » les Lions indomptables à cette même Fecafoot que vous avez voulu neutraliser ? Sans gêne. Sans vergogne.

Et si le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, et certains membres de la Fédération vous avaient suivi dans votre aventure, la Fecafoot n’aurait jamais eu de comité exécutif légitime.

Alors dites-nous, monsieur le ministre :

à qui auriez-vous confié les Lions indomptables ?

À un comité fantôme ? À une structure illégale fabriquée pour satisfaire vos desseins ?

Vous parlez de désordre, mais vous avez laissé la tanière sombrer

Vous affirmez aujourd’hui ne plus « tolérer le désordre ».

Pourtant, durant près de deux ans, l’équipe nationale a sombré dans un chaos sans précédent :

– indiscipline totale,

– comportements inacceptables,

– joueurs au-dessus des règles,

– gestion obscure des primes et des déplacements,

– confusion permanente au sein du staff.

La tanière était devenue, pour reprendre les mots de la presse, une véritable auberge de passage.

Tout a été documenté, preuves et témoignages à l’appui. Vous n’avez rien fait.

Pire encore : vous avez donné du crédit et de la légitimité aux putschistes, à ceux qui voulaient renverser la Fédération.

Et nous en payons le prix aujourd’hui : une élimination en qualifications pour la Coupe du monde, un échec historique.

Une immixtion qui coûte 12 milliards à la Fecafoot

Votre ingérence dans la gestion de l’équipe nationale n’a pas seulement causé du désordre.

Elle a aussi coûté 12 milliards de francs CFA au football camerounais.

Douze milliards !

Une somme qui aurait pu financer des centaines d’académies de football, soutenir les clubs locaux, réhabiliter nos stades, investir dans la formation des jeunes.

À la place, cet argent s’est perdu dans les errements administratifs, les doubles staffs, les procès inutiles, les nominations illégales et les voyages extravagants.

Franchement, monsieur le ministre, vous auriez dû vous abstenir de parler de « prise en charge » et de « désordre ». Ce chapitre vous condamne vous-même.

Vos félicitations sélectives révèlent votre complexe

Vous avez publiquement félicité Marc Brys… l’entraîneur qui n’a pas réussi à qualifier les Lions pour la Coupe du monde.

C’est votre droit.

Mais alors expliquez-nous pourquoi vous n’avez jamais adressé la moindre félicitation à Rigobert Song.

Pourtant :

– Song a qualifié le Cameroun à la CAN,

– Song a qualifié le pays au Mondial,

– Song a ramené quatre précieux points du Qatar,

– Song a offert au peuple une victoire historique contre le Brésil.

Pourquoi ce silence ?

La réponse est simple : Rigobert Song est Camerounais.

Selon toute vraisemblance, il ne bénéficie pas du prestige que vous accordez systématiquement aux expatriés.

Votre comportement est révélateur : un complexe d’infériorité face aux étrangers.

Pathétique, monsieur le ministre.

Nous savons déjà ce que vous préparez pour la CAN au Maroc

Les Camerounais ne sont pas naïfs.

Nous savons que vous préparez l’envoi au Maroc de blogueurs, « consultants » et journalistes acquis à votre cause.

Pas pour soutenir l’équipe.

Pas pour encourager les Lions.

Mais pour déstabiliser l’environnement de la sélection, créer des polémiques artificielles, et tenter de démontrer que David Pagou n’est pas l’homme de la situation.

La même mission secrète que vous leur aviez confiée en Côte d’Ivoire.

Mais cette fois-ci, sachez-le clairement :

quel que soit le résultat du Cameroun à la CAN, votre époque de nominations imposées au nom de soi-disant “hautes instructions” est terminée.

Le comité exécutif actuel de la Fecafoot ne se laissera plus jamais confisquer le pouvoir technique, ni manipuler par des injonctions politiques.

L’imposture est finie.

Kamerfoot officiel