Le parcours de Bruno Bidjang est « marqué par l'imposture ». Faut-il rappeler que « celui que Jacques Fame Ndongo (ministre de l'Enseignement supérieur, ndlr) a imposé à l'Esstic à deux reprises, avant qu'il n'en soit exclu pour faiblesse – répétant et triplant le niveau 1 jusqu'à collectionner les 00/20 en dictée – semble avoir soudainement oublié ses propres sermons patriotiques », poursuit le détracteur. Sur les réseaux sociaux, le compatriote de Bruno Bidjang, un homme qui le connait bien quand il était au pays, se montre impitoyable avec les mots.
La mémoire sélective serait-elle devenue une stratégie de survie ? A-t-il aussi oublié que ses diatribes anti-occidentales ont été scrupuleusement enregistrées par les chancelleries occidentales ? A-t-il oublié qu'il nous a annoncé en fanfare que Paul Biya avait « rompu les accords coloniaux » et que le Cameroun n'a rien à envier à l'Europe ?
Pourquoi donc vouloir partir, si tout va si bien ? Le sang de Martinez Zogo et celui d'autres victimes ne se taisent pas.
Après avoir « agi sans pitié » sur Martinez Zogo, assassiné de manière barbare et inhumaine, voilà que la fuite devient l'ultime projet. Mais comment échapper à la justice quand on est sous surveillance judiciaire ? Comment fuir quand le crime laisse des traces indélébiles ?
Pense-t-il vraiment que le sang de Martinez Zogo, de Bryan Fombor, d'Anicet Ekane et de tant d'autres le laissera en paix ? On ne s'échappe pas d'un crime aussi barbare en prenant un avion. On ne fuit pas l'assassinat d'un homme torturé de manière inhumaine en changeant de continent. Bruno Bidjang est sous surveillance judiciaire, mais il semble croire que son réseau constitué de Mvondo Ayolo, Louis Paul Motaze, Sylvain Mvondo, Oswald Baboke, Jean Gakam et Amougou Belinga peut corrompre jusqu'aux frontières de l'Europe.
La justice des hommes peut être fléchie par l'argent et l'influence, mais la justice divine et la conscience humaine sont incorruptibles. Le sang de Martinez Zogo, de Bryan Fombor, d'Anicet Ekane et de tant d'autres crie justice. Que Bruno Bidjang se le tienne pour dit : le pays est « beau », n'est-ce pas ? Alors il y restera pour répondre de ses actes.