PRISON: Révélations explosives sur l'identité de N'Zui Manto, le célèbre activiste serait un imposteur

Nzui Manto Lanceur Dalerte Image illustrative

Sat, 27 Dec 2025 Source: www.camerounweb.com

Dans une révélation exclusive qui secoue la toile camerounaise, le journaliste Raoul Christophe Bia affirme que le véritable activiste N'Zui Manto, de son vrai nom Njiké Njiké Narcisse, serait en prison depuis plusieurs années. Selon lui, la personne qui opère actuellement sous ce pseudonyme et organise des cagnottes en ligne ne serait qu'un usurpateur d'identité. Une bombe médiatique qui relance les interrogations sur l'un des comptes les plus influents du Cameroun.

Yaoundé, le 27 décembre 2025 – C'est une information qui risque de bouleverser le paysage de l'activisme digital camerounais. Selon les révélations exclusives du journaliste Raoul Christophe Bia, l'homme qui se présente aujourd'hui comme N'Zui Manto ne serait pas le véritable créateur de ce pseudonyme devenu célèbre.

D'après les informations communiquées par Raoul Christophe Bia, le véritable activiste à l'origine du compte N'Zui Manto se nommerait Njiké Njiké Narcisse. Plus troublant encore, ce dernier aurait été arrêté et emprisonné il y a plusieurs années et se trouverait toujours derrière les barreaux.

Cette révélation jette une lumière crue sur l'identité mystérieuse de cet activiste qui, depuis des années, refuse de dévoiler son visage et son lieu de résidence, invoquant des raisons de sécurité.

Selon le journaliste Raoul Christophe Bia, la personne qui gère actuellement le compte N'Zui Manto, organise des cagnottes et collecte des fonds auprès des internautes ne serait qu'un "usurpateur d'identité" et un "vrai imposteur".

Cette accusation grave remet en question toutes les activités menées ces dernières années sous le pseudonyme de N'Zui Manto, notamment les campagnes de collecte de fonds pour venir en aide à des Camerounais en difficulté, dont celle récemment lancée par Issa Tchiroma Bakary pour soutenir les détenus politiques et d'opinion.

Pour comprendre l'ampleur de cette révélation, il faut rappeler qui est N'Zui Manto dans le paysage médiatique camerounais. Ce pseudonyme, qui signifie "la panthère" en langue medumba de l'Ouest-Cameroun, s'est fait connaître à partir de 2017 en dénonçant les conditions de vie des migrants africains au Maghreb.

Depuis lors, le compte N'Zui Manto, suivi par plus de 400 000 personnes sur les réseaux sociaux, est devenu une véritable institution de l'activisme digital camerounais. Il relaie quotidiennement des informations sur la corruption, le conflit anglophone, les féminicides, l'insécurité et d'autres maux qui rongent la société camerounaise.

En février 2024, N'Zui Manto avait défrayé la chronique en étant à l'origine de "l'affaire Bopda", du nom de cet homme d'affaires de Douala accusé de centaines d'agressions sexuelles. Le lanceur d'alerte avait reçu entre 700 et 800 témoignages accusant le riche héritier de viols ou d'agressions.

Cette affaire, largement relayée par Le Monde Afrique, avait conduit à l'arrestation d'Hervé Bopda le 31 janvier 2024. Les révélations de N'Zui Manto avaient alors suscité l'admiration dans tout le pays pour son courage à affronter les puissants.

Le compte N'Zui Manto fonctionnait selon un système bien établi. Ses sources, qu'il surnommait "les services secrets de la résistance", appartiendraient à toutes les couches de la société : fonctionnaires, militaires, mais aussi simples citoyens qui alertaient via un numéro de téléphone ou une adresse mail en accès libre sur sa page Facebook.

En 2022 et 2023, ses publications sur des mères retenues dans des maternités avec leurs nouveau-nés en raison de factures impayées avaient permis la libération de dizaines de femmes séquestrées. Il avait également dénoncé un réseau d'agresseurs et violeurs en série opérant dans des taxis à Yaoundé.

Si les révélations de Raoul Christophe Bia s'avèrent exactes, elles soulèvent de graves questions sur l'utilisation des fonds collectés via les nombreuses cagnottes organisées au nom de N'Zui Manto. Le compte affirmait vivre de la vente de livres publiés aux éditions Muntu au Cameroun et de quelques publicités sur sa page.

La popularité de N'Zui Manto a toujours dérangé. Sa page Facebook a été régulièrement signalée ou piratée. Celui qui se présentait comme un "révolutionnaire" plutôt que comme un "lanceur d'alerte" en était à son quatorzième compte selon ses propres déclarations.

Il affirmait également recevoir des menaces de mort récurrentes depuis qu'il couvrait le conflit dans les régions anglophones du Cameroun. Hervé Bopda lui-même avait déposé plusieurs plaintes en diffamation et l'avait sommé par huissier de "produire les 1 000 victimes et leurs contacts".

Il faut noter que N'Zui Manto a toujours entretenu le mystère sur son identité. Dans une interview accordée au Monde Afrique en février 2024, il racontait peu de choses sur son parcours, se contentant d'expliquer avoir quitté le Cameroun en 2015 "comme des milliers d'autres en quête d'un avenir meilleur".

Cette discrétion, justifiée à l'époque par des raisons de sécurité, prend aujourd'hui une tout autre dimension à la lumière des révélations du journaliste Raoul Christophe Bia.

Ces accusations graves nécessitent une enquête approfondie. Si le véritable N'Zui Manto, Njiké Njiké Narcisse, est effectivement détenu depuis plusieurs années, qui se cache derrière le compte qui porte son nom ? Quels sont les véritables objectifs de cet imposteur présumé ? Qu'est-il advenu des fonds collectés au fil des années ?

L'opinion publique camerounaise, qui a longtemps fait confiance à ce compte pour dénoncer les injustices, mérite des réponses claires. Les autorités judiciaires pourraient être amenées à se pencher sur cette affaire d'usurpation d'identité présumée qui touche l'un des comptes les plus influents du pays.

En attendant, cette révélation exclusive du journaliste Raoul Christophe Bia jette un doute sérieux sur l'authenticité d'un phénomène digital qui avait pourtant réussi à mobiliser des centaines de milliers de Camerounais autour de causes légitimes.

Source: www.camerounweb.com