Terrible situation d'hostilité dans une localité du pays

L'amour du prochain qui vient d'une autre ethnie que soi ne se consolide toujours pas, malgré les nombreux appels à s'unir. Le lanceur d'alerte N'zui Manto a reçu et publié un témoignage poignant.

Bonjour, prière de mettre au public les affres vécues par ce Camerounais ressortissant du littoral dans le sud à Ebolowa, les actes de tribalisme.

Un jeune Bassa installé dans un village dans l'arrondissement d'Ebolowa premier mène depuis plusieurs années des activités de commerce. Il a mis sur pied une boutique et a acquis deux motos et un véhicule pour faciliter son activité.

Devenu le point commercial incontournable de la contrée, cela a suscité une jalousie de la part des populations au point où le chef en personne a organisé une agression et un pillage des biens de ce jeune prétextant qu'il est un halogène et ne devrait pas par conséquent venir s'enrichir dans son village.

Le 26 décembre 2025, alors qu'il était 19 heures, un certain nombre de jeunes en tête duquel se trouvait le fils du chef a pris d'assaut la concession du jeune, détruisant et pillant la boutique, brûlant les motos, bastonnant le garçon en question, son petit frère, son épouse, sous le regard complice des parents.

Le jeune s'en est tiré avec une jambe brisée, son épouse est jusqu'à présent dans un traumatisme. Le commerçant Bassa ayant pris la fuite dans la forêt pour s'abriter, les assaillants ont totalement dépouillé la boutique.

Saisie le lendemain, la compagnie de gendarmerie de la Mvila a fait une descente, accompagnée du sous-préfet d'Ebolowa premier, ils ont été confrontés à des barricades sur la route avec des gens munis des pancartes avec des messages tels que « nous ne voulons plus de ce Bassa dans ce village, qu'il rentre chez lui ».

Huit agresseurs ont été arrêtés, quatre ont pris la fuite, les huit personnes interpellées sont en exploitation et répondront certainement de leurs actes devant la justice.