Après les éboulements survenus le 5 novembre 2024 sur la Falaise de Dschang, Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des Travaux publics, a annoncé la mise en place d'une voie alternative pour rétablir la circulation. Ces glissements de terrain, qui ont causé plusieurs victimes et interrompu la circulation sur cet axe stratégique, nécessitent des études géotechniques et hydrologiques approfondies avant toute réouverture de la route principale.
Dans un communiqué publié le 6 novembre, le ministre a précisé que les usagers peuvent emprunter des itinéraires alternatifs comme l'axe Melong-Kekem-Bafang-Bafoussam, pour rejoindre Dschang, Mbouda, Bamenda, ou encore la région du Littoral. Lors de sa visite sur le site du sinistre le 7 novembre, Emmanuel Nganou Djoumessi a également appelé à la mobilisation des populations locales pour contribuer aux opérations de recherche des victimes ensevelies sous les décombres.
« Je voudrais demander aux populations environnantes de s’impliquer dans cette recherche. Nous allons leur fournir des moyens matériels comme des pioches, des machettes, ou encore des combinaisons pour renforcer les équipes déjà mobilisées par le gouverneur », a-t-il déclaré aux journalistes présents.
Le gouverneur de la région de l’Ouest a, dans un bilan provisoire, confirmé que plusieurs véhicules, dont trois engins lourds et des véhicules de transport de type coaster et picnic, ainsi que plusieurs motocyclettes et passants, ont été ensevelis lors du second éboulement. Le nombre de victimes reste incertain, mais quatre corps ont déjà été extraits des décombres.
Ces incidents tragiques sont loin d'être isolés dans la région de l'Ouest, où les fortes pluies saisonnières provoquent régulièrement des glissements de terrain. L'Observatoire national sur les changements climatiques (Onacc) avait d'ailleurs averti du risque accru de glissements dans des zones comme Batié, Fongo-Tongo, Bafang et Bazou entre le 1er et le 10 novembre 2024.
Face à ce drame, les autorités locales et nationales appellent à une vigilance accrue. La région de l’Ouest a déjà été frappée par des incidents similaires, comme le glissement de terrain à Bafoussam en 2019 qui avait fait au moins 43 morts.