Économie: un front international contre le Franc CFA

Opposants Au Franc CFA 2017 Des manifestations contre cette monnaie se sont déroulées dans une quinzaine de pays d’Afrique

Mon, 9 Jan 2017 Source: cameroon-info.net

Non au Franc CFA ! C’est le mot de manifestations qui se sont déroulées samedi dernier dans une quinzaine de pays à travers le monde. L’information figure à la Une d’Intégration de ce 9 janvier.

«À Abidjan (Côte d’Ivoire), Bamako (Mali), Bologne (Italie), Bruxelles(Belgique), Ouidah (Bénin), Dakar (Sénégal), Haïti, Kinshasa (République Démocratique du Congo), Londres (Royaume-Uni), Ouagadougou (Burkina Faso) et Paris (France), plusieurs leaders ont ainsi pris la tête du mouvement lancé en fin d’année dernière par l’écrivain et chroniqueur sénégalais Kemi Seba. Dans le sillage de ce dernier, on a noté toutes les éminences anti-colonialistes de l’ONG Urgences Panafricaniste (URPANAF)», lit-on dans les colonnes de l’hebdomadaire.

Le journal renseigne également, «au menu, des conférences et des manifestations publiques pour ‘‘sonner le glas du Franc CFA’’ selon les mots des organisateurs. Autour des tables et dans les carrés de tête des cortèges, économistes et militants de mouvements panafricains ont soutenu que «cette monnaie freine le bon développement économique des pays africains et surtout maintient une dépendance de ces derniers vis-à-vis de l’ancienne métropole’’».

À Paris, fait savoir notre confrère, « au 4 bis, rue Henri Bergson de la capitale française, Nicolas Agbohou (docteur en économie politique et l’un des pères de la résistance au Franc CFA, auteur du célèbre ouvrage ‘‘Le franc CFA et l’Euro contre l’Afrique’’ publié en 1998), Toussaint Alain (journaliste politique et ancien conseiller de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo) et Théophile Kouamouo (journaliste politique et écrivain camerounais) ont donné de la voix au cours d’une manifestation autorisée in extremis. Scandant les ouvrages de Sankara, Lumumba ou encore Ben Barka, ils ont dénoncé véhément ‘‘les effets pervers d’une monnaie postcoloniale’’».

Une manifestation similaire s’est déroulée au Mali. «À Bamako, Aminata Traoré (militante altermondialiste, écrivaine et ancienne ministre), Pape Diallo (leader de Jeunesse Maya) et Ismaël Youssef Koné (représentant de l’ONG Urgences Panafricanistes au Mali) ont choisi un lieu symbolique : Missira Hôtel, Salle Amadou Hampâté Bâ. Là, ils ont clamé que ‘‘le temps est venu de mettre en œuvre des solutions alternatives pour un développement économique qui corresponde réellement aux besoinsdes populations. Au-delà, la société civile pose la question d’une autre architecture financière, qui déboucherait sur la monnaie unique africaine».

À Friedberg (Allemagne), renseigne encore Intégration, «les réflexions contre le FCFA ont débuté aux environs de 17h. Elles étaient conduites par la chercheuse camerounaise, Dolly Afoumba».

Les opposants au Franc CFA dénoncent ce qu’ils considèrent comme de la servitude monétaire des pays utilisateurs de cette monnaie.

Source: cameroon-info.net