Élection présidentielle : un abandon de dernière minute signalé au sein de l’opposition

Albert ZE s’est offusqué de la situation d’inactivité qui prévaut actuellement dans le pays du côté des opposants. L’économiste trouve incroyable « qu’à 12 mois de l’élection présidentielle, aucun homme politique de l’opposition ne cherche à séduire les Camerounais avec un vrai programme accompagné d’un véritable vote plan de communication ».

À l’activiste Jorel Jacques Zang de lui dire que son post aurait été pertinent si les Camerounais à la base étaient des personnes sérieuses qui avaient le sens des priorités. « Quand tu as une population que l'opposition arrive à supplier pour aller s'inscrire sur les listes électorales et qui est plus intéressée aux affaires de faux buzz tournant autour du "sans caleçon" et des "influenceuses, une population qui est contente de célébrer le retour dit triomphal de leur monarque qui d'ailleurs s'en fiche éperdument d'eux au passage, une population qui préfère noyer ses soucis dans l'alcool plutôt que prendre son destin en main avec des Camerounais qui te disent clairement que "voter sert à quoi au Cameroun" », déplore-t-il.

Alors, « tu comprends qu'avec une telle population inconsciente, même le Christ ne pourra pas faire la magie. Un citoyen conscient n'a déjà pas besoin qu'on le supplie d'exercer son droit le plus élémentaire qui est de voter le moment venu, pourtant ils sont des milliers qui te disent que voter ne sert à rien. Donc les Camerounais eux-mêmes sont leur propre tombe. Des activistes font des posts et directs de sensibilisation, tu comptes les gens connectés et si ça atteint même 100 c'est que tu es un extraterrestre car peu de Camerounais s'y intéressent », a-t-il déjà eu à remarquer.

En revanche, nuance Zang, « tu auras une Aicha Kamoise qui va faire un direct pour parler du sans caleçon et des clashs entre des teams d'influences, mais tu verras un million de connectés et 10 000 partages. Donc les mêmes Camerounais ont des priorités autres qui tournent uniquement dans les futilités. C'est pourquoi, bien que beaucoup ont de la peine à manger et à travailler, ils sont plus intéressés à soutenir les instruments du même pouvoir comme Samuel Eto'o Fils et compagnie tout en étant pourtant bien conscients que les mêmes qu'ils soutiennent s'en foutent d'eux ».

Il devient alors clair pour lui qu’avec de tels individus, vous voulez que l'opposition fasse quoi ? « Maurice Kamto a essayé, au final il a terminé en prison et les Camerounais ont continué leur vie. Les autres leaders (Nintcheu, madame Ndam Njoya, Akere Muna) essaient à leur niveau, ils sont méprisés par les mêmes Camerounais. Dans un pays même où le vote ne suffit pas, car le tripatouillage est la religion d'état du parti au pouvoir avec la bénédiction du peuple qui se tait et ne dit rien et est donc complice par son silence de sa propre dictature », lit-on sur sa page Facebook.

En conclusion, souhaite-t-il, « que chacun au Cameroun se libère ou à défaut continuez à subir la dynastie Biya. L'opposition a fait mais ne peut pas faire la magie avec une population amorphe et désintéressée ».