Une note d’urgence est parvenue au Premier Président de la Cour Suprême du Cameroun. Il s’agit d’une lettre émanant du Sieur Albert Cédric Foe Amougou, prévenu à la prison centrale principale de Yaoundé.
L’objet de la lettre intitulé ‘Demande de précision’, fait suite à la déclaration du Premier Président de la Cour Suprême lors de la dernière rentrée solennelle des hommes en toges.
« C'est avec un intérêt particulier que la Communauté internationale camerounaise et moi-même avons suivi votre discours lors de la rentrée Judiciaire et comprenez notre inquiétude lorsque vous avez cité l'Institut MIDA de Prévention des Crises Civiles et Militaires dont j'ai la charge, et dont le procès est en cours », a écrit Albert Cédric Foe Amougou.
« En effet, depuis le début de la violente campagne de désinformation pour tenir l'image dudit Institut dont les droits les plus fondamentaux et les plus sacrés lui ont été refusés et dont la privation de liberté de ses dirigeants depuis cinq ans sans la moindre condamnation, j'ai été ahuri de vous entendre nous citer publiquement pour relever des pratiques criminelles en cours dans notre pays », ajoute-t-il.
« Aussi, j'ai souhaité avoir de votre illustre autorité judiciaire quelques précisions :
Etes-vous en train de reconnaitre notre condamnation ?
Etiez-vous en train d'influencer ou d'orienter subtilement une procédure judiciaire en cours de jugement ?
Sachant que vous êtes la plus haute juridiction judiciaire, ne pensez-vous pas que vos paroles pourront mettre en mal notre présomption d'innocence ? », se questionne-t-il avant de préciser que « c'est avec humilité que nous souhaitons avoir ces précisions afin que nous puissions retrouver la confiance que nous jouirons de toute l'impartialité prévue par nos lois devant les juridictions en charge de nos procès ».
Rappelons qu'une ampliation de ladite note a été envoyée au Président Paul Biya.