‘Ils en seront tristes à mourir’- les militants du RDPC et Paul Biya découpés en morceaux

Paul Biya est au pouvoir depuis 40 ans

Thu, 19 Jan 2023 Source: www.camerounweb.com

La militante du MRC, Arlette Framboise Doumbe Ding n’est pas tendre avec le RDPC qu’elle accuse une fois de tribalisme.



Imaginez que le président de la République, le ministre de la défense, le chef d'État major des forces armées, le délégué général à la sûreté , le ministre des finances, le secrétaire général de la présidence de la République et 80% des Ambassadeurs du Cameroun à l'étranger soient tous des filles et fils Sawa.

Imaginez qu'en plus 50% des sous préfets, 50% des préfets, 50% des membres du gouvernement, 50% des commandants de brigades territoriales de gendarmerie des 10 grandes villes du Cameroun, 50% des chefs secteurs douane de l'ensemble du territoire national, 50% des directeurs des meilleures écoles de formation du pays, 50% des responsables des services financiers des universités et autres services publics soient tous des Sawa. Ceci alors que les Sawa ne représentent même pas 20% de la population Camerounaise.

Imaginez tout cela dans un pays qui compte plus de 230 ethnies et qui a à sa tête un Président Sawa qui fête ses 41 ans de pouvoir devant un gros gâteau en compagnie de sa femme et de son fils en face d'un peuple affamé et assoiffé qui ne sait pas où trouver un emplois et même la simple eau potable pour étancher sa soif .

Imaginez dans ces conditions les Sawa invitant les autres Camerounais à célébrer le vivre ensemble.

Imaginez tout ce mépris pour le reste du Cameroun. Ce qui est certain c'est que les partisans actuels du rdpc n'accepteront pas cette situation. Ils en seront tristes à mourir . Et de toutes les façons ils auront raison de dire que le Cameroun n'est ni un royaume, ni la propriété des seuls filles et fils Sawa.

Pourtant aujourd'hui ils soutiennent le régime Biya qui fait exactement ce qu'ils ne toléreront pas que d'autres fassent.

C'est bien cela le symbole même de l'hypocrisie et de l'égoïsme sur fond de tribalisme. Et au-delà, c'est de la méchanceté.

Pourquoi faire aux autres aujourd'hui, ce que nous ne voudrions pas qu'ils nous fassent demain ?

Cette question est une invite à une profonde méditation sur notre vivre ensemble. Sur notre façon de faire la politique , sur la vacuité du tribalisme etc.

NB: Si vous le voulez, dans ce texte vous pouvez remplacer le mot Sawa par Haoussa, Bororo, Peuls, Bassa , Moudang, Anglophones ou Bamileke . Cela ne changera rien au fond du problème.

AFDD

Source: www.camerounweb.com