Malgré ces grossièretés injustifiées de Monsieur Eloi Bonavanture Bidoung sur l'intimité de madame Calixte BEYALA que je ne saurais poster sur mon mur, celle- ci a parfaitement raison d'affirmer que tous les fang- beti- bulu ne sont pas des EKANG – Bomo . Nkolo Foé a également apporté sa contribution au débat.
LE FAUX DÉBAT SUR LE CONCEPT EKANG
Le hasard à lui seul ne suffit pas à expliquer pourquoi le concept Ekang se trouve au cœur de l'épopée et de la cosmogonie de peuples de la forêt dont l'identité s'était forgée dans la maîtrise de la métallurgie du cuivre.... C'est cette supériorité technologique qui leur permit de conquérir un vaste territoire couvrant 5 États de l'Afrique Centrale : Cameroun, Gabon, Congo, Guinée équatoriale et Sao-Tomé-et-Principe.
L'épopée du Mvet a la même portée historique que l'épopée homérique. De nombreux travaux scientifiques existent sur cette question, depuis au moins les recherches d'Eno Belinga (années 1960) jusqu'aux miens propres (début des années 1980) pour ce qui est seulement du Cameroun. Au Gabon également, d'importantes recherches existent notamment autour du Mvet de Zwe Nguema et Tsira Ndong Ntutumu. Bien évidemment, à l'époque de ces recherches, l'immeuble Ekang (objet de manipulations politiques de part et d'autre) était loin d'exister... Ce concept a fini par s'imposer dans les années 1980 dans le but de clore définitivement le chapitre de l'ethnologie coloniale qui avait donné à cette ethnie le nom bizarre de Pahouin, qui, en dialectes locaux, ne voulait absolument rien dire. Le concept s'est surtout imposé dans la foulée de l'introduction de cycles formations en langues et cultures camerounaises, notamment à L'ENS de Yaoundé.