‘Le nombrilisme à la camerounaise’ : Calixthe Beyala révèle une menace pour l’avenir des générations futures

Dans une récente publication, l’écrivaine Calixthe Beyala a soulevé une question d’importance majeure récurrente dans la société camerounaise. Elle interpelle les personnes, qui, confrontées à des situations qui appellent à une prise de position se retranchent derrière la phrase ultime : « Je veux voir mes enfants grandir ».

Selon Calixthe Beyala cette phrase est la plus entendue au Cameroun. « Je veux voir mes enfants grandir ou du nombrilisme à la camerounaise », l’a-t-elle qualifiée.

Ce genre de situation est sans doute survenu plusieurs fois. Nombre de personnes adoptent cette attitude pour ne pas avoir à peut-être s’impliquer dans les problèmes politique ou social. « En l'écoutant, un sourire en coin habite mes lèvres. Ceux-là qui la prononcent, se posent-ils la question de savoir dans quelles conditions leurs enfants grandiront ? Grandiront-ils dans cette misère économique et morale qui est la leur ? Dans quelles conditions grandiront leurs petits-enfants et toutes les générations à venir, jusqu'à la fin des temps? », questionne Calixthe Beyala.

« Et ne me parlez pas de Dieu, il a des choses plus importantes à s'occuper. Il n'a pas de temps à perdre avec nos pauvres vies. D'ailleurs, ne nous a t'Il pas laissé le libre arbitre enfin que nous puissions in fine choisir ?

Une infime minorité s'exile au pays des blancs pour voir leurs enfants grandir et profiter des meilleures conditions de vie. Ils oublient que le confort des blancs vient exclusivement d'une réalité : leurs parents, leurs grands-parents et arrière-grands-parents, ont choisi de ne pas voir leurs enfants grandir, enfin que leurs enfants grandissent dans des meilleures conditions de vie que celle qu'ils ont connues.

Alors, cette phrase si égoïste, si nombriliste, (quand elle ne cache pas une lâcheté certaine) doit pouvoir être analysée à la lumière de ce que chacun souhaite pour sa descendance », soutient cette dernière.