‘Lettre d’excuse de Sébastien Ebala à Biya’ : voici toute la vérité

Depuis quelques heures, une note avec pour objet « lettre ouverte de demande d'excuse au président et à tout le peuple camerounais » fait le tour des réseaux sociaux. Attribuée à l’activiste Sébastien Ebala, la lettre sollicite la clémence de Paul Biya. L’auteur se dit manipulé par des fauteurs de troubles et s’engage désormais à suivre Paul Biya dans sa politique de paix.

Selon des sources proches de Sébastien Ebala détenu à la prison centrale de Kondengui, l’activiste n’est ni de près, ni de loin lié à cette note. Le document serait le fruit de l’imagination des individus au destin non avoué, expliquent les sources.

Pour rappel, le tribunal de première instance de Yaoundé Centre administratif a condamné Ebala à deux (2) ans de prison ferme pour propagation de fausses nouvelles et outrage au président de la République, apprend-on de Me Simh, son avocat.

Il lui est reproché d’avoir appelé Maurice Kamto « président élu ». C’est l’élément sur lequel le parquet s’est basé pour démontrer la constitution de l’infraction de « propagation de fausses nouvelles ».

Concernant l’outrage au président de la République, les juges reprochent à Ebala d’avoir appelé au départ de Paul Biya du pouvoir. Sébastien Ebala et son codétenu ont décidé de faire appel de cette décision.

CamerounWeb vous propose l’intégralité de la lettre

C'est avec larmes aux yeux que je vous écris ce soir, papa j'ai compris la leçon. J'ai été manipulé par des esprits mal éclairés qui me laissaient croire que c'est toi la cause de ma souffrance. Hélas il m' a fallu du temps pour comprendre que ces fauteurs de troubles étaient à la recherche de leurs intérêts égoïstes. Aujourd'hui écroué, c'est ma famille, ma femme et mes enfants qui souffrent alors qu'ils jouissent pleinement de leurs libertés dans notre cher Cameroun dont ils salissent l'image au quotidien. Comme tout enfant peut pécher, père e me confie à toi, pitié pour ton fils, jamais je ne m'associerai aux vendeurs d'illusions. Je m'inscris à compter de ce jour dans votre chantier de paix, grand bâtisseur. Je suis disposé à m'excuser sur la place publique ; papa, que le peuple camerounais me pardonne. Vive le Cameroun! Vive son excellence Paul Biya.