‘Paul Biya est candidat à l’élection présidentielle de 2025’

Paul Biya sera candidat en 2025 selon Boris Bertolt

Tue, 26 Jul 2022 Source: www.camerounweb.com

Le lanceur d’alerte Boris Bertolt est catégorique. La réponse de Paul Biya lors de la conférence de presse conjointe animée avec Emmanuel Macron ce 26 juillet 2022 est sans ambigüité pour le journaliste en exil. Paul Biya a l’intention de se représenter en 2025 car celui-ci ne conçoit pas une vie en dehors du pouvoir

« Ceux qui connaissent Paul Biya savent que la réponse vague à la question de cette journaliste de RFI sur sa candidature en 2025 est exactement le même procédé qu’il a depuis 20 ans. Aujourd’hui c’est également évident : si Paul Biya est en vie, même s’il ne peut même plus parler, il sera candidat. En 2025, il aura 92 ans. Paul Biya n’a jamais conçu sa vie en dehors d’Etoudi. Même sur le lit d’hôpital mourant il voudra rester à la tête du Cameroun.

Il est en train de refaire le coup de 2004, 2011 et 2018 », a souligné le lanceur d’alerte.



Candidature 2025 : ce qu'il faut comprendre de la réponse de Paul Biya



Les chefs d’Etats camerounais et français, Paul Biya et Emmanuel Macron se sont présentés devant les médias réunis au palais d’Etoudi, dans le cadre de la visite du président français annoncée depuis plusieurs jours déjà.

Comme il fallait s’y attendre, les hommes de médias ont posé des questions à la fois au dirigeant français et à celui du Cameroun, Paul Biya (89 ans) qui était le plus attendu.

Entre autres sujets abordés, il y a l’accord du Cameroun avec la Russie, la guerre en Ukraine, le terrorisme dans certains pays d’Afrique, les questions des libertés individuelles et de la démocratie, le rôle de la France dans le processus de gouvernance des Etats africains, l’élection présidentielle de l’année 2025.

Sur ce dernier aspect, la journaliste de Radio France internationale (RFI), Amélie Tulet a questionné le président Paul Biya pour savoir si à quelques années de l’échéance électorale, il comptait bien se représenter ou laisser le champ libre à la jeune génération, notamment à quelqu’un de son parti.

« Comme vous le savez, le Cameroun est dirigé conformément à sa Constitution. D’après cette Constitution, le mandat que je mène actuellement à une durée de sept (07) ans. Alors, essayez de faire la soustraction et vous verrez combien de temps il me reste à diriger le pays », a répondu le leader du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), Paul Biya devant une foule qui a commencé par rire.

Mais autrement, poursuit-il, « quand ce mandat arrivera à expiration, vous serez informés sur le point de savoir si je reste ou si je m’en vais au village ». Là aussi, les personnes présentes à la conférence n’ont pu s’empêcher d’applaudir celui qui est au pouvoir depuis 1982.

Cette nouvelle déclaration rappelle celle de 2015, dans un paysage sociopolitique presque identique où il a été demandé à Paul Biya s’il comptait déposer sa candidature pour la présidentielle en 2018, soit trois (03) ans plus tard au moment où on lui posait la question, comme ce mardi le 26 juillet 2022, à trois (03) ans de l’élection de 2025.

« Ne dure pas au pouvoir qui veut, mais qui peut (…). Quand le moment viendra, tout le monde saura si je me présenterai ou pas », avait lancé Paul Biya, une réponse jadis qui a laissé beaucoup de personnes bouche béante.

Trois (03) plus tard, le chef de l’Etat Paul Biya qu’on annonce malade depuis un temps maintenant a toujours du répondant et remet la même cassette. Par conséquent, comme en 2018, la possibilité de le voir se représenter en 2025 existe, au regard de sa réponse quasiment similaire à celle qu’il avait donnée en 2015 pour la même question.

En réalité, comme il a été donné de le constater dans certains pays, le président sortant qui veut laisser sa place, ne garde plus longtemps le suspense entier. Le chef d’Etat Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire en est un exemple parfait. Avant que son parti ne lui demande de reconsidérer sa position après le décès tragique de celui qu’il voyait comme son digne successeur, il avait annoncé plus tôt qu’il ne se représentera plus.

Dans le cas du Cameroun, pourquoi Paul Biya continuerait-il par cacher autant son jeu ? Pour quelles autres raisons ne dirait-il pas qu’il arrête, même s’il faut garder secret le nom du nouveau candidat choisi pour représenter le parti ? Face à toutes ces interrogations qui peuvent mettre la puce à l’oreille, on peut se rendre compte que la volonté de faire un dernier tour à la tête du sommet de l’Etat taraude l’esprit de Paul Biya, jusqu’à preuve du contraire.

Source: www.camerounweb.com
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