‘Sans fouet, on ne peut ni gérer, ni redresser une communauté’ : le lamido de Tcheboa enflamme la toile par ses pratiques violentes

Dans la semaine du 13 mars, l'information a meublé les rubriques des journaux. En effet, un homme a subi de graves blessures aux fesses après avoir encaissé 120 coups de fouet de la part de la garde rapproché du lamido de Tcheboa.

C’est le résultat des propos injurieux qu’il aurait tenus sur une personnalité influente. Woulvang a donc été emmené de force au lamidat de Tcheboa. Après le jugement, la sentence prononcée était 120 coups de fouet. Difficile pour lui de se relever après les coups qu’il a reçus. L’homme de 33 ans a donc fini à l’hôpital et les blessures qui vont y être découvertes sont très graves.

Il a été le premier à donner sa version des faits. « Nous étions en train de faire des blagues et des intrigues avec un ami. Il (un troisième homme) est venu se mêler et je lui ai demandé pourquoi il se mêle. Il a dit "pourquoi je ne me mêlerais pas" et qu'on va voir ça demain. Le lendemain on est venu me ramasser.

On m'a emmené au lamidat. Le lamido n'est même pas sorti. Ils se sont mis à me fouetter. J'ai reçu 120 coups de fouets. Et après, ils m’ont jeté en cellule. Je n'ai eu ni eau ni mangé. C'est comme ça que j'ai souffert avant d'être relâché », a-t-il raconté au micro de nos confrères de l’œil du Sahel.

A présent, c’est au tour du lamido de Tcheboa Sa Majesté Moussa Aboubakary de donner le sien. « Sans fouet, on ne peut ni gérer, ni redressé une communauté. Si le lamidat de Tcheboa est l’un des rares où règne le vivre-ensemble, c’est grâce à ces petites astuces que nous utilisons pour persuader la population », a-t-il confié.

Par la suite, il dément la version des faits de Woulvang. « Dire que 120 coups lui ont été administrés, c’est faux. Et puis ces plaies ne sont pas des effets de fouets. Si cela était le cas, on devrait voir les traces laissées par le fouet sur sa peau », a-t-il déclaré. Selon lui, « ce sont les esprits des bois qui le châtient puisqu’il détruit les arbres pour avoir le bois de chauffe ».