Émeutes à Bamenda: la CNDHL a rendu son rapport

Les Ex Détenus Chez Le Gouverneur De La Région Du Nord Ouest Les ex-détenus chez le Gouverneur de la Région du Nord-Ouest

Wed, 15 Feb 2017 Source: cameroon-info.net

Le 14 février 2017 elle a rendu public son rapport sur les évènements survenus dans les Régions anglophones.

Le rapport de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés portant sur la crise anglophone, qui a débuté au mois de novembre 2016 est connu. C’est un rapport dans lequel la Commission lève les doutes sur certaines allégations portées sur la police judiciaire du Nord-Ouest. On se rappelle qu’il avait été dit que les personnes interpellées à Bamenda lors des manifestations, n’avaient pas toutes été libérées. Sur ce point la Commission écrit que «les allégations sur les cas de disparitions forcées mettant en cause les autorités de la police judiciaire du Nord-Ouest se sont avérées non-fondées, les 88 personnes prétendues disparues ayant été remises en liberté après leur interpellation». La Commission dit aussi déplorée «les agressions physiques perpétrées par certaines personnes sur les forces de maintien de l’ordre ayant entrainé de graves traumatismes».

Cependant, la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés souligne qu’il y a eu des «actes de torture et de traitements inhumains ou dégradants» perpétrés sur les personnes interpellées. Par ailleurs elle dit avoir constaté «le recours abusif à la garde à vue administrative et la référence à la loi sur le terrorisme». Dans sa copie on peut aussi lire dans la suite des griefs contre l’Etat, qu’elle déplore «la détention des mineurs dans les prisons et la non-prise en charge de certains cas de maladie». Elle relève également «le recours disproportionné à la force dans le cadre des opérations de maintien de l’ordre».

Lors de la conférence de presse du 14 février 2017, la Commission a évoqué un certain nombre de propositions pour une sortie de crise. «Nous avons recommandé le dialogue», a dit Chemuta Divine Banda le président de la Commission. Il a par ailleurs ajouté qu’il faut «intensifier la communication entre les parties prenantes pour briser l’instrumentalisation et la radicalisation par ceux-là qui agissent dans l’ombre». La Commission dit qu’il faut «revoir la communication gouvernementale concernant la crise anglophone. Sanctionner les acteurs officiels coupables d’exactions sur les populations».

Du 1er au 4 février 2017 la Commission a séjourné à Bamenda et à Buea. Elle avait une équipe composée de médecins et autres experts dans divers domaines. Dans son édition du 15 février 2015 le Quotidien Emergence note qu’«à toutes fins utiles, le rapport de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés du Cameroun est le résultat du croisement des données issues des échanges avec les autorités publiques, les associations, les syndicats et les populations aussi bien à Bamenda qu’à Buea».

Source: cameroon-info.net