Le mystère plane autour de l'état de santé de Marcel Niat Njifenji, président du Sénat camerounais, qui séjourne en France pour des soins médicaux depuis décembre dernier. Cette absence prolongée soulève des interrogations sur son maintien à son poste et sur la possibilité d'un remplacement lors de la prochaine session ordinaire en mars.
Selon les informations obtenues par Jeune Afrique, un dispositif de sécurité important a été mis en place autour du Sénat depuis le 12 février, date à laquelle des rapports sur la santé de Marcel Niat Njifenji ont été présentés au président Paul Biya. Cette présentation a ravivé les discussions sur la nécessité de le remplacer, une question qui revient régulièrement sans jamais être concrétisée.
La perspective d'un changement à la tête du Sénat a déclenché une lutte d'influence au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti au pouvoir, où deux figures émergent : Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence, et Samuel Mvondo Ayolo, directeur du cabinet civil de la présidence. Plusieurs noms circulent pour succéder à Marcel Niat Njifenji, notamment ceux de Jean Nkuete et d'Aboubakary Abdoulaye.
Depuis sa dernière apparition publique en décembre 2023, Marcel Niat Njifenji s'est tenu éloigné de la scène politique, notamment après avoir été la cible d'activistes en 2021. Depuis son hospitalisation en France, des rumeurs sur son état de santé se propagent, bien que des membres de sa famille affirment qu'il se repose et se porte bien.
Avant son départ pour la France, Marcel Niat Njifenji avait l'habitude de recevoir des contrôles médicaux réguliers au Cameroun. Son absence a été notable lors des cérémonies officielles, y compris les vœux présidentiels, auxquels il n'a pas pu assister.
Jeune Afrique continuera de suivre de près les développements concernant la situation de Marcel Niat Njifenji et les possibles changements à la tête du Sénat camerounais.