S’appuyant sur un communiqué du ministre des Sports, la Direction des stades omnisports a suspendu les rencontres du premier tour hier à Yaoundé.
La Coupe du Cameroun de football dans le Mfoundi est mort-née, avant même le début des hostilités. A peine le tour préliminaire a démarré hier au stade annexe n°3 de l’omnisports de Yaoundé par une première affiche opposant Lands du Mbam et Kim à Musango de Yaoundé, qu’il a immédiatement été suspendue par les autorités des stades annexes et omnisports de Yaoundé.
C’est le Directeur en charge de la coordination de ces installations, Désiré Ateba, qui est intervenu pour mettre une halte à la compétition, organisée par le comité normalisation départemental du Mfoundi, nommé en avril dernier par Joseph Owona le président du Comité de normalisation fédéral.
«Il (Désiré Ateba) dit que c’est le ministre qui lui a demandé d’arrêter les matchs», regrette Roger Mbida, le secrétaire exécutif transitoire de la Ligue du Mfoundi.
Son témoigne corrobore tacitement l’acte posé par le Directeur des stades, en faveur renseigne-t-il, du respect de la réglementation. «Les stades annexes et omnisports, c’est une structure étatique qui a des règles et règlements à observer.
C’est dans cette logique que j’invite souvent les gens à respecter la réglementation en vigueur. Lorsqu’on est en train d’aller contre les décisions de la hiérarchie, ça me fâche.
Ce n’est pas moi qui prends les décisions, mais c’est le respect de la hiérarchie qui fait que je demande à ces gens de respecter la réglementation», rétorque Désiré Ateba dont la structure est sous la hiérarchie tutélaire du Ministère des Sports et l’Education physique (Minsep).
Ce dernier a par ailleurs saisi la Brigade de gendarmerie de Ngousso pour jouer le rôle de régulateur dans cet incident, tandis que les dirigeants des équipes engagées sur l’aire de jeu ont saisi un huissier de justice pour constater les faits.
Querelles électoralistes en filigrane
En clair, c’est en conformité avec les injonctions administratives, récemment prescrites aux acteurs du processus électoral par Adoum Garoua, qu’agirait le Directeur des stades.
Il fait ainsi allusion à un communiqué signé le 29 mai dernier par le patron des sports, enjoignant les acteurs de la crise au strict respect de «la loi et des différentes sentences rendues par le TAS et la Chambre d’arbitrage et de conciliation (CCA)».
Il s’agit notamment de la sentence arbitrale de la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC) du 15 mai 2015, dans l’affaire opposant les ligues régionales et départementales, représentées par Abdouraman Hamadou.
Laquelle sentence invalidait les décisions du Comité de normalisation du 17 avril dernier, portant nomination des membres des comités de normalisation régionaux et départementaux.
Ayant obtenu gain de cause, les plaignants y ont subrepticement vu une réhabilitation des exécutifs désignés lors des élections de 2009, même si aucun autre acte nominatif ne les y accompagnent.
C’est ainsi que, récusant la légitimé de ces comités régionaux et départementaux, ils n’ont jamais cautionné que ceux-ci prennent les devants, qui plus est, dans le Centre où la guerre des tranchées entre ces comités désavoués et la faction Luc Assamba, Domingo Akoe et consorts pour le contrôle des instances décentralisées, bat son plein.